La préfet de police de Paris Didier Lallement a pris, le 6 mai, un arrêté préfectoral interdisant «tous cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs déclarés, annoncés ou projeté», le 8 mai à Paris, autour de la place de l’Etoile mais plus largement dans un périmètre incluant le palais de l’Elysée et la place de la Concorde.
Cette décision est justifiée par «l’organisation de cérémonies solennelles [de l’armistice de la Seconde Guerre mondiale] qui ne sauraient être troublées par des manifestations revendicatives», précise la préfecture dans un communiqué de presse. Autre argument avancé : le contexte social actuel «tendu, marqué par la récurrence de manifestations violentes durant lesquelles les forces de l’ordre sont systématiquement prises à partie par une frange radicale de manifestants».
Dans son communiqué, la préfecture de police de Paris cite précisément les Gilets jaunes. «Certains groupes se revendiquant des "gilets jaunes" appellent à manifester à nouveau sur les Champs-Elysées, et [ces] cérémonies du 8 mai sont considérées par ces groupes comme une occasion d’interpeller les plus hautes autorités, notamment le chef de l’Etat». La préfecture fait valoir que «seule les interdictions de manifester dans ce secteur ont permis de garantir efficacement la réitération de tels actes».
Emmanuel Macron devrait déposer la traditionnelle gerbe sous l’Arc de Triomphe devant la tombe du Soldat inconnu avant de parcourir les Champs-Elysées accompagné de la Garde républicaine. Depuis les dégradations constatées le 16 mars sur les Champs-Elysées, la préfecture de police de Paris interdit systématiquement aux Gilets jaunes de manifester sur la célèbre avenue comme dans certaines parties de la capitale, incluant la place de l'Etoile, le palais de l'Elysée et l'Assemblée nationale.
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