Selon Franceinfo, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert trois enquêtes, après la saisine du préfet de police de Paris Didier Lallement, concernant des soupçons de violences policières survenues le 1er Mai.
La première enquête concerne la double gifle infligée à un manifestant par un membre des forces de l'ordre en marge des rassemblements du 1er Mai, sur le boulevard du Montparnasse à Paris. Dans une ambiance chaotique, devant l'entrée du bar tabac le Brazza, barré par un rideau de fer, un policier repousse un manifestant. C'est alors qu'un autre participant au rassemblement interpelle l'agent sans que l'on ne puisse entendre ce qu'il lui crie. A l'arrivée, le policier lui administre deux fortes gifles sans autre forme de procès. Les lunettes de soleil du manifestant volent mais celui-ci ne montre aucune réaction. Le chaos ambiant produit alors une vive bousculade au cours de laquelle une dame âgée est frappée à l'arrière de la tête.
Lancer de pavé
Un second incident implique un autre policier lors des manifestation du 1er Mai, au niveau du boulevard de l'Hôpital à Paris. On y distingue très clairement un agent tenant en main un pavé ramassé au pied d'un arbre puis le lancer en direction des manifestants. Des images, captées par l’agence Line Press, qui sont commentées au Parisien par le rédacteur en chef du média Laurent Bortolussi. «Il y avait des morceaux de pavé et de granit cassés par les black blocs […] et de l’œil gauche, je le [le policier] vois ramasser, repasser derrière moi et le lancer », explique-t-il.
Une enquête interne a été ouverte afin de connaitre l’identité du fonctionnaire incriminé mais aussi afin de savoir si le geste était légitime ou non. Line press, après dérushage des images, estime que le policier s'était bel et bien servi dans le stock constitué par les black blocs.
Le Service d'information et de communication de la police nationale (Sicop) précise en outre, toujours au Parisien : «Il semblerait que ce soit un CRS, il faut le confirmer. L'enquête doit aussi répondre à la question : "Est-ce qu'il n'avait pas d'autre choix pour se défendre que de lancer ce pavé ?" Ce qui rentrerait dans le cadre de la légitime défense, si la réponse est affirmative.» Le préfet de police, Didier Lallement, a pour cette affaire aussi saisi l'IGPN, selon une source policière citée par L’Express.
Une matraque dans le pantalon
La dernière affaire pour laquelle a été saisie l'IGPN a été révélée par le journaliste David Dufresne, connu depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, pour ses signalements de violences policières sur Twitter. Sur ses images, on peut voir un policier introduire une matraque téléscopique dans le pantalon d'un manifestant à terre.