France

Accusé de racisme, un restaurant retire de sa carte une salade nommée «Tching tchong»

La publication d’une photo sur Twitter montant la carte proposée par un restaurant parisien a provoqué une vague d’indignation. En cause, la présence d’une salade aux saveurs asiatiques nommée «Tching Tchong».

Le «Dépôt légal», restaurant parisien réputé notamment pour ses éclairs, a été contraint de retirer de sa carte une salade après une vive polémique sur les réseaux sociaux. Son nom, «Tching Tchong», censé fait écho à ses saveurs asiatiques, a provoqué l’ire de nombreux internautes.

«En 2019, t’es [au calme] dans un resto et tu tombes sur ce genre de "blague"... Pour info, c’est chez Dépôt Légal Paris 2ème», écrit une internaute en commentaire d’une photo montrant l’intitulé et la composition de la salade de la discorde. Ce tweet, partagé plus d’un millier de fois depuis sa publication le 29 avril, ne cesse depuis d’engendrer des réactions d’indignation.

Face à la polémique grandissante, Christophe Adam, le chef de l’établissement, a adressé ses excuses «à toute la communauté asiatique» ainsi qu’à l’ensemble de ses «clients» après avoir reconnu une appellation «maladroite», «blessante» et «péjorative».

Pour autant, malgré l’amende honorable du pâtissier, la polémique n'a cessé d’enfler : «Non seulement vous n'assumez même pas le fait d'avoir nommé votre salade [...] mais vous faites semblant de ne pas savoir que "Tching Tchong" est une insulte qu'on lance aux Asiatiques» a rétorqué une internaute. D'autres, moins nombreux, ont en revanche déploré une paranoïa collective : «Les gens voient du racisme partout maintenant ! C’est usant !»

Ce n’est pas la première fois qu’une polémique similaire éclate en France. En février dernier, une boulangerie de Saint-Bonnet-de-Mure (Rhône), près de Lyon avait créé la polémique en proposant à la vente une pâtisserie baptisée «Mamadou», représentant une caricature de la tête d'un homme noir, aux grands yeux blancs et aux lèvres roses joufflues. Face à l'avalanche des réactions indignées sur les réseaux sociaux, le créateur de la pâtisserie avait alors présenté ses excuses et arrêté d’en réaliser.

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