Le 2 avril, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a commenté une scène survenue le 30 mars dernier à Besançon, à l'occasion de l'acte 20 de la mobilisation des Gilets jaunes, lors de laquelle un membre des forces de l'ordre a asséné un coup de matraque à l'un des manifestants.
«Il n'y a pas d'images de violence policière. Il y a une scène ou un policier, dans l'action, à un moment d'une charge, a effectivement poussé quelqu'un. Quand les policiers sont chargés de dégager une manifestation, effectivement il y a des gestes qui peuvent se produire. Mais pour lever le doute, y compris parce que ce qui nous est rapporté, c'est que l'individu en question voulait se saisir d'une grenade à renvoyer sur les forces de l'ordre, j'ai demandé au préfet que l'IGPN soit saisie», a-t-il déclaré à la journaliste de France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur qui l'interrogeait.
Difficile d'imaginer que Christophe Castaner fasse référence à la même scène que celle qu'a filmée le média local Media 25 lors de cette manifestation. Et pourtant, tel est le cas. Sur les images, un policier se dirige en courant vers un Gilet jaune qui ne semble pas présenter de menace immédiate, avant de lui asséner un violent coup de matraque en plein visage, alors que ce dernier lui tourne le dos.
Blessé à l'arcade sourcilière, le jeune homme a rapidement été pris en charge par un street medic (l'un des secouristes parcourant les manifestations pour prodiguer les premiers soins). Postée sur les réseaux sociaux, la vidéo avait été vue plus de 125 000 fois le 31 mars en fin d'après-midi.