France

Mort d'Ange Dibenesha : l'autopsie du corps oriente l'enquête vers une «origine toxique» du décès

L'autopsie du corps d'Ange Dibenesha, décédé après un malaise survenu lors de son interpellation oriente les enquêteurs vers une «origine toxique» du décès. La nature du produit ingéré, qui pourrait être de la cocaïne, reste à déterminer.

Alors que plusieurs personnalités pointaient du doigt le manque d'informations sur le décès d'un homme noir de 31 ans après une interpellation, l'autopsie réalisée sur le corps du défunt semble accréditer la thèse d'une overdose de stupéfiants. 

«Il ressort des conclusions du médecin légiste que "l'ensemble des données autopsiques est en faveur d'un décès par défaillance cardio-vasculaire devant faire rechercher une origine toxique"», a indiqué le parquet à l'AFP, non sans préciser qu'une analyse toxicologique allait désormais être réalisée pour déterminer la nature de la substance. 

La Préfecture de police de Paris avait indiqué dans un communiqué que l'individu avait été interpellé sur le boulevard Périphérique au volant d'une BMW pour conduite sous l'emprise de l'alcool, avait été pris de convulsion après avoir ingéré une «substance non identifiée». 

La cocaïne évoquée

Si la préfecture et la justice sont restés évasifs sur la nature de la substance toxique, des sources policières évoquées par la presse évoquent quant à elle la cocaïne. Selon Le Point qui livre un récit détaillé de l'interpellation, l'homme de 31 ans, contrôlé au départ pour sa conduite faite d'«embardées de droite à gauche» et parce qu'il tenait un téléphone portable sur l'oreille, a craché au moment de son interpellation «une sorte de pâte de couleur blanchâtre» qui se serait avéré être de la cocaïne.

L'homme, qui a ensuite été hospitalisé d'urgence après un arrêt «cardioventilatoire», pourrait donc, d'après ce récit, être décédé des suites d’une surdose de la drogue qu'il essayait de dissimuler aux policiers. 

Plusieurs personnalités médiatiques, dont l'acteur Omar Sy et les rappeurs Youssoupha et Fianso avaient demandé «justice pour Ange» sur les réseaux sociaux, réclamant la transparence sur les causes de ce décès, suspectant des violences policières. 

Côté politique, le député Alexis Corbière et Benoît Hamon étaient eux aussi montés au créneau pour demander que la vérité soit faite sur l'affaire. 

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