France

Affaire Benalla : Alexis Kohler dans la tourmente ?

A contrario de ce qu'il a devant la commission du Sénat, Alexis Kohler a été informé par Alexandre Benalla des violences du 1er mai dès le lendemain. Le secrétaire général de l'Elysée était également au courant de la récupération illégale d'images.

Le secrétaire général de l'Elysée aurait menti lors de son audition devant la commission d'enquête du Sénat. Le Point, dans un article du 30 mars, affirme qu'Alexis Kohler a été informé dès le 2 mai 2018 par Alexandre Benalla des événements de la veille, notamment de ceux de la Contrescarpe.

Ce sont différents messages envoyés via WhatsApp, transmis par Alexandre Benalla à la justice mi-février, qui confirmeraient ces informations. Par cette messagerie, Alexandre Benalla avait également prévenu le 2 mai Alexis Kohler, qu'une vidéo de la scène tournerait sur internet, à la suite d'une situation qui a «dégénéré» : «Je ne me suis alors pas cantonné à mon rôle d'observateur et ai porté assistance aux policiers présents qui essayaient d'interpeller deux personnes ayant jeté des projectiles. La scène, assez violente, a été filmée et même si on ne m'identifie pas très nettement, je suis reconnaissable. Cette vidéo tourne actuellement sur les réseaux sociaux. Alexandre.»

Or, Alexis Kohler, proche d'Emmanuel Macron, avait assuré, lors de son audition devant la commission d'enquête du Sénat le 26 juillet 2018, avoir été mis au courant de l'existence de la vidéo par le conseiller en charge des réseaux sociaux et par Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron.

Le Point affirme en outre, qu'à la suite des révélations du Monde en juillet 2018 qui ont lancé l'affaire Benalla, Alexis Kohler aurait été mis au courant de la démarche d'Alexandre Benalla de se procurer illégalement les vidéos auprès de la préfecture.

Le 29 mars, Le Monde révélait que le conseiller spécial d'Emmanuel Macron, Ismaël Emelien, avait utilisé des comptes Twitter anonymes pour faire diffuser un vidéo-montage, à partir d'images obtenues illégalement. Son objectif était de relativiser l'action d'Alexandre Benalla sur la place de la Contrescarpe le 1er mai 2018.

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