France

NDDL : la Loire-Atlantique valide la rétrocession de 895 hectares après la fin du projet d'aéroport

Le département de Loire-Atlantique a approuvé le transfert de propriété de 895 hectares de terres de l'Etat vers le département sur les 1 425 du site du projet d'aéroport abandonné. Ils devraient servir à des projets agricoles.

Les élus du conseil départemental de Loire-Atlantique ont approuvé le 25 mars le transfert de propriété entre l'Etat et le département de 895 hectares du site de Notre-Dame-des-Landes (NDDL), ouvrant la voie à de nouveaux projets agricoles après l'abandon du projet d'aéroport.

La collectivité avait progressivement acquis ces 895 hectares à partir de 1974 en vue de la construction d'un nouvel aéroport au nord de Nantes, puis les avait cédés à l'Etat en 2012. Elle a demandé à récupérer ces terrains (une partie des 1 425 hectares du site), en vertu de la déclaration d'utilité publique signée en 2008 et devenue caduque après dix ans sans lancement des travaux.

Le montant de cette rétrocession s'élève à 1,8 million d'euros, une somme dont il convient de déduire le coût des travaux de remise en état des routes départementales 281 et 81, dégradées pendant l'occupation des zadistes. Facture finale pour le département : 950 000 euros. A l'époque, cette parcelle avait été vendue à l'Etat pour 4,7 millions d'euros.

Le 17 janvier 2018, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé l'abandon définitif du projet, mettant fin à des années d'opposition, marquées par une occupation permanente des lieux, proclamés «Zone à défendre» (ZAD) par les opposants au projet. Plusieurs épisodes parfois très violents ont eu lieu avec les forces de l'ordre venues pour les déloger, notamment en octobre 2012, où l'opération César lancée par la gendarmerie s'était soldée par un échec. 

En mai 2018, la gendarmerie a lancé une vaste opération d'expulsion, dernier acte de l'évacuation des «zadistes» n'ayant pas déposé de projets durables pour l'exploitation, notamment agricole, des terrains. De nouvelles cabanes érigées illégalement ont encore été détruites le 12 mars sans que cela n'ait de «conséquence», selon la préfecture, «sur le processus de régularisation engagé avec les habitants».

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