France

A Paris, les anti-Bouteflika maintiennent la pression sur le pouvoir (IMAGES)

Ce 24 mars, pour la cinquième fois consécutive, place de la République à Paris, plusieurs milliers d'Algériens établis en France et de binationaux ont une nouvelle fois exigé le départ d'Abdelaziz Bouteflika et de son cercle rapproché.

La place de la République à Paris a accueilli ce 24 mars, pour la cinquième fois consécutive, plusieurs centaines d’Algériens et de binationaux opposés à la perspective de voir Abdelaziz Bouteflika rester au pouvoir après la fin théorique de son quatrième mandat, le 28 avril prochain. Selon la préfecture de police de Paris, ils étaient 9 500 manifestants à exprimer leur opposition aux autorités actuelles.

Le président algérien avait annoncé le 11 mars qu'il renonçait à briguer un cinquième mandat à la tête du pays. Initialement prévue le 18 avril, l'élection présidentielle avait quant à elle été reportée sine die

«Klitou leblad, ya seraqin [Voleurs, vous avez pillé le pays]», «Djazayer houra democratiya [Algérie libre et démocratique]» : dans une ambiance plutôt festive, les manifestants ont notamment exprimé leur souhait de voir s’installer un nouveau système politique. Le Front de libération national (FLN), parti historique et actuellement au pouvoir, ainsi que plusieurs personnalités réputées proches du chef de l'Etat algérien, à l'instar de son frère cadet, Saïd, ont été conspués par les manifestants. 

D'autres rassemblements organisés en province 

Comme la semaine dernière, d’autres rassemblements réunissant plusieurs centaines de manifestants ont également eu lieu ce 24 mars dans plusieurs villes de l’Hexagone à l'instar de Lille ou encore Strasbourg. 

Depuis l’officialisation de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle à la mi-février, de nombreux mouvements de protestation ont émergé dans le pays, contraignant le chef de l’Etat algérien à ne pas briguer de cinquième mandat. Son renoncement n'a pas pour autant calmé les esprits car il allait de pair avec un report de la présidentielle. L'idée d'une transition qui serait menée par le pouvoir en place actuellement est rejetée par une grande partie de la population algérienne.

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