Les policiers sont à leur tour dans la rue, à Paris, ce 12 mars pour alerter sur le malaise qui gangrène leur profession. «On en est pratiquement à un suicide tous les trois jours. On sera à combien à la fin de l'année ? 120 ?», s'interroge ainsi un membre du Collectif autonome des policiers d'Ile-de-France (CAP-IDF), joint au téléphone par RT France.
En 2018, tous uniformes confondus, le «compteur de la honte», qui répertorie les suicides au sein des forces de l'ordre, s'était arrêté à 88. Mais entre le 1er janvier 2019 et le 11 mars, 20 membres des forces de l'ordre françaises ont choisi de se donner la mort. Le 9 mars encore, un militaire de la gendarmerie mettait fin à ses jours dans le Loir-et-Cher.
Avec ce rassemblement, les forces de l'ordre comptent donc braquer un projecteur sur la recrudescence de suicides en leur sein et sur leurs conditions de travail épuisantes.
Des associations de policiers (UPNI, FFOC, Assopol, HS, Clip, MPC) et au moins un syndicat professionnel minoritaire (VIGI) se retrouvent à Paris sur la place du Trocadéro dans le XVIe arrondissement. Ils demandent à être être reçus par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner afin d'ébaucher des solutions pour endiguer la vague de suicides. Ils revendiquent également un changement de leurs cycles horaires et davantage de policiers sur le terrain pour rester en lien avec citoyens et associations.