Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux le 4 mars, l'humoriste Jean-Marie Bigard réagit à la nouvelle qu'il dit avoir apprise 45 minutes plus tôt : sa tournée de spectacles dans le Var aurait été annulée à la demande de Jean-Marc Pastorino, patron de presse de Var-Matin (dont la publication était semble-t-il partenaire des événements), que l'humoriste qualifie de «connard» : «Je reste assis parce que je suis détruit, je viens de prendre un coup de barre à mine sur la tête.»
Jean-Marie Bigard s'offusque donc que ses 49 dates de l'été aient disparues et livre ainsi les coulisses de cette décision unilatérale, en évoquant le P-DG de Var-Matin : «Il a écouté trois abrutis qui ont été choqués par une blague que je raconte depuis trente ans à la télé aussi bien qu'à la radio, partout... Et tout d'un coup, il me jette comme une merde de cette tournée.» Le comique de 64 ans en appelle ensuite aux maires locaux de ce département et leur propose de venir se produire dans leurs villes au prix de cinq euros la place pour le public.
La plaisanterie de Jean-Marie Bigard, par laquelle serait arrivé le scandale, s'intitule sobrement La déchirure. Elle narre l'histoire d'une femme qui, pensait s'être fait une déchirure au coude, rend visite à un médecin peu délicat...
Jean-Marc Pastorino a réagi aux propos de Jean-Marie Bigard sur le site internet du journal Nice-Matin, le jour même : «Jean-Marie Bigard a effectivement été approché, comme beaucoup d'autres artistes, dans le cadre de notre tournée estivale organisée dans les villages des Alpes-Maritimes et du Var. Aucun contrat, ni promesse n'ont été signés avec Jean-Marie Bigard. Seulement des discussions ont eu lieu. Le nom de l'artiste qui sera la tête d'affiche de ce spectacle gratuit et familial sera dévoilé très prochainement.»
Le maire Rassemblement national de Fréjus (Var), David Rachline a entendu le message de Jean-Marie Bigard et lui a proposé d'accueillir son spectacle dans sa ville en postant le message suivant sur Twitter : «Après la police de la pensée, on a maintenant la police de la blague... On étouffe ! Jean-Marie Bigard, ton dernier spectacle a ravi les Fréjusiens au Théâtre romain, on fait les Arènes quand tu veux ! À bientôt ! Non à la censure.»