France

Un détenu radicalisé retranché après avoir attaqué deux surveillants pénitentiaires

Deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne ont été agressés par un détenu radicalisé muni d'une arme artisanale. Le pronostic vital de l'un des deux agents est engagé. Le parquet antiterroriste est saisi.

Le syndicat National Pénitentiaire Force Ouvrière a fait savoir sur sa page Facebook qu'un «détenu radicalisé» avait attaqué deux surveillants pénitentiaires à la prison de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne, non loin d'Alençon. Selon cette publication, les «deux collègues sont très lourdement blessés au visage, et au niveau du ventre par plusieurs coups de couteau», qui ajoute que le «détenu est actuellement retranché dans l'UVF [Unité de vie familiale] avec sa compagne.»

Selon les informations de BFM TV, le Raid et les équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de Rennes ont été appelés sur place. Par ailleurs, le ministre de la Justice serait attendu sur place dans la journée. La même source cite également Yoann Karar, secrétaire général adjoint de FO Pénitentiaire qui a déclaré : «Nous avons un acte terroriste qui s'est déroulé en prison.» Selon les informations de l'AFP, le procureur de la République de Paris Rémy Heitz qui rend également sur les lieux.

Le parquet de Paris a fait savoir que la sous-direction de l'antiterrorisme (Sdat) coordonnait les investigations, menées avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes.

Le site d'informations policières Actu17 a pour sa part fait savoir que l’attaque s’était produite vers 9h30 et a ajouté que l’assaillant aurait hurlé «Allah akbar», précisant que ce dernier se serait converti à l’islam en 2010 et qu'il se nommerait Mickaël Chiolo et aurait 27 ans.

Selon cette même source, le détenu purgerait actuellement «une peine de 28 ans de prison pour avoir, en 2012, séquestré, torturé et tué, avec deux complices, un octogénaire, ancien cheminot rescapé des camps nazis.» La peine avait été prononcée en 2014 par la cour d’assises de la Moselle. De plus, le mis en cause, s'il s'agit bien de lui, aurait également été condamné à un an de prison en novembre 2015 à Mulhouse, pour avoir singé les attaques du 13-Novembre et crié «Bataclan !» dans la cour de la maison d’arrêt.

La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. Le garde des Sceaux a déclaré : «Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute» et a précisé que l'individu était toujours retranché. Selon les informations de Actu17 qui dit avoir consulté plusieurs sources judiciaires, l'assaillant dit être muni d'une ceinture d'explosifs.

L'arrivée du Raid a été constatée sur place par une journaliste de Ouest-France.

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