France

Menaces de mort : le frère de Chérif Chekatt condamné à 12 mois de prison dont six avec sursis

L'un des frères de Chérif Chekatt, l'auteur de l'attentat de Strasbourg qui avait fait cinq morts en décembre, avait été interpellé à son domicile le 1er mars après avoir posté des messages menaçants sur Facebook. Il a été condamné ce 4 mars.

Malek Chekatt, l'un des frères de l'auteur de l'attentat de Strasbourg qui avait fait cinq morts en décembre dernier, Chérif Chekatt, a été condamné ce 4 mars à 12 mois de prison dont six avec sursis. La peine est assortie d'une mise à l'épreuve de deux ans et d'une obligation de travail et de soins. 18 mois de prison, dont six avec sursis, avaient été requis à l'encontre de Malek Chekatt, jugé pour «menaces de mort en récidive».

Pull gris, cheveux noirs ondulés, visage glabre, cet homme de 38 ans était jugé, en comparution immédiate, par le tribunal correctionnel de Strasbourg, après avoir posté le 1er février sur son compte Facebook, lisible par tous, plusieurs messages jugés «menaçants» par les autorités. Ils avaient déclenché un vent d'inquiétude dans la capitale alsacienne.

Ce soir, je fais la une de BFM

«Ce soir, je fais la une de BFM, à 18h30 précise [sic]», avait-il notamment écrit, paraphrasant les menaces proférées par son frère Chérif avant son équipée meurtrière contre le marché de Noël, le 11 décembre 2018. Ces messages étaient accompagnés d'une photo montrant cinq armes, deux fusils d'assaut, un fusil et deux pistolets, ainsi qu'un gilet pare-balles.

Malek Chekatt, père d'un fils de neuf ans, sans emploi depuis l'attentat de Strasbourg et ne présentant aucun signe de radicalisation religieuse, «voulait faire parler de lui, voulait attirer l'attention sur ses problèmes», selon le procureur Alexandre Chevrier.

Demandant qu'il soit reconnu coupable et que sa peine d'emprisonnement soit accompagnée de soins psychologiques et psychiatriques, le procureur avait également requis le maintien en détention du prévenu.

S'exprimant doucement et poliment, Malek Chekatt a déclaré avoir «fait quelque chose de maladroit», reconnaissant «une connerie». «Mais je ne pensais pas faire du mal à qui que ce soit», avait-t-il affirmé, expliquant avoir posté ces messages après un appel lui apprenant qu'il ne pourrait plus voir son fils que lors de visites en présence d'un tiers.

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