Après que l'émission Quotidien sur TMC, le 20 février dernier, a épinglé certains tweets et messages Facebook d'Emmanuelle Gave, candidate aux élections européennes sur la liste de Debout la France (DLF), celle-ci a finalement été écartée par le parti qui lui avait accordé l'investiture.
Dans ses écrits, elle se posait par exemple la question de la liberté d'expression sur «la réfutation de la Shoah», décrivait les capacités physiques chez «les noirs» ou jugeait que les «musulmanes [étaient] inemployables en tant qu'employées de maison ou "Nany"». Confrontée à ses opinions, elle précise qu'elle n'est pas raciste, évoque un ton sarcastique pour certains commentaires, mais reconnait tout de même qu'elle a eu tort après lecture de l'un des tweets.
Le soir-même de ces révélations, le parti de Nicolas Dupont-Aignan a adressé un communiqué officiel informant qu'Emmanuelle Gave était écartée de sa liste pour les européennes : «A la lumière des nouveaux éléments révélés [par Quotidien], le mouvement [...] indique que la candidature d'Emmanuelle Gave ne sera pas validée par la Commission d'investiture pour être sur la liste des élections européennes du 26 mai 2019.»
Le 21 février, le député Nicolas Dupont-Aignan a exprimé sur France bleu Paris une décision «difficile». «En tant que responsable politique», le leader de DLF a considéré qu'il ne pouvait «accepter» l'attitude d'Emmanuelle Gave. «Ce qu’Emmanuelle Gave appelle de l’humour ne l’est pas pour moi», a-t-il par ailleurs précisé.
Après que L’Opinion a récemment révélé que son père, le financier Charles Gave, allait apporter près de 2 millions d’euros à la campagne de Nicolas Dupont-Aignan, elle avait fait effacer de son compte Twitter quelque 10 000 messages par une société spécialisée.