Un manifestant présent dans le cortège des Gilets jaunes, lors de l'acte 13 du mouvement à Paris, a eu la main arrachée lors de violents heurts avec les forces de l'ordre. La scène s'est déroulée à hauteur de l'Assemblée nationale à la mi-journée, peu après que des manifestants ont tenté de forcer une palissade protégeant l'Assemblée nationale, en envoyant notamment des projectiles contre les forces de l'ordre.
Selon un témoin direct qui a filmé la fin de la scène, Cyprien Royer (cité par l'AFP), la blessure aurait été causée par l'explosion d'une grenade de désencerclement tirées par les forces de l'ordre.
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Le blessé grave a été évacué par les pompiers de l'Assemblée, un bandage au bout de l'avant-bras, selon un journaliste de l'AFP.
Selon Cyprien Royer, la victime serait un photographe sympathisant des Gilets jaunes. «Quand les flics ont voulu disperser les gens, il a reçu une grenade de désencerclement au niveau de son mollet, il a voulu mettre un coup de main dedans pour ne pas qu'elle explose vers sa jambe et elle a pété quand il l'a touchée», a affirmé ce témoin.
En début d'après-midi, la préfecture de police a confirmé à l'AFP qu'un «manifestant blessé à la main» avait été pris en charge par les pompiers, sans plus de précisions.
Quand nous sommes arrivés, nous avons vu le manifestant blessé et les ambulanciers. C'était un choc
Ce manifestant vient s'ajouter aux dizaines de blessés graves à déplorer depuis le début du mouvement – des manifestants éborgnés ou ayant perdu l'usage de certains de leurs membres.
Un peu plus tard dans la journée, l'agence Ruptly a diffusé un commentaire de son équipe ayant filmé la scène : «Nous filmions en dehors de l'Assemblée nationale. Les manifestants avaient acculé un groupe de policiers. La situation était tendue. Il y avait vraiment des gaz lacrymogènes partout. Nous avons entendu une explosion puis nous nous sommes précipités vers un groupe de personnes car nous pensions qu'il y avait quelque chose. Quand nous sommes arrivés, nous avons vu le manifestant blessé et les ambulanciers. C'était un choc.»