Des Gilets jaunes se sont rendus le 8 février au siège social de Facebook à Paris pour protester contre la politique du réseau social concernant le mouvement. Ses membres s'estiment être victimes de «blocages» de comptes injustifiés. «Je viens de rencontrer un interlocuteur physique de Facebook. Je vais garder son anonymat, c'est son souhait et je le respecte», a expliqué l'avocat Philippe de Veulle (qui défend également le Gilet jaune Jérôme Rodrigues) après avoir été reçu par une personne «assez importante dans le dispositif Facebook France».
Anonymat qui, ironie du sort, pose problème au réseau social. «D'après ce que m'a dit cet interlocuteur, tous les comptes qui seraient des faux comptes, des pseudos, où il n'y a pas de traçabilité auraient peut-être des ennuis», a poursuivi Philippe de Veulle devant les locaux du réseau social à Paris.
«Mais en revanche, sur tout ce qu'il y a de blocage de comptes, de censure, semblerait-il que ce soient des problèmes techniques, et il serait prêt à en discuter avec moi. Il n'y a aucun contentieux ou problème [de Facebook] vis-à-vis du mouvement des Gilets jaunes», a rapporté l'avocat, expliquant que le réseau social était prêt à entendre leurs griefs – du moment qu'ils n'étaient «pas trop exagérés» – et à leur répondre officiellement.