Le Point révélait le 7 février qu'une centaine de Gilets jaunes en province et une cinquantaine en région parisienne auraient été placés sur écoute téléphonique et/ou sous «espionnage» internet.
Le Point confirme également que «le Service central du renseignement territorial (SCRT)
et la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) multiplient les demandes d’autorisation auprès de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR)».
Dans son édition du 23 janvier, le Canard enchaîné avait déjà révélé une note secrète transmise par le ministère de l'Intérieur à l'attention des policiers du SCRT les invitant à repérer les «leaders des Gilets jaunes», ceux qui exercent «une réelle influence sur le mouvement» autour des ronds-points et ailleurs. Selon l'hebdomadaire, cette initiative servirait divers objectifs : mieux surveiller les Gilets jaunes et identifier ceux qui pourraient basculer dans la violence, mais aussi interpeller les têtes fortes du mouvement pour essayer de leur faire retourner leur gilet.
Tous les renseignements récupérés (photo, état civil complet et pseudonymes, adresse, téléphone, véhicule, etc.) atterrissent Place Beauvau, ce qui explique que ce fichier n’a pas fait l’objet de déclaration auprès de Commission nationale de l'information et des libertés (CNIL).