Afin de ne plus avoir à porter «la responsabilité morale» et se rendre «complices d'envoyer les Gilets jaunes se faire mutiler par le gouvernement», les organisateurs des dernières manifestations déclarées dans la capitale ont annoncé par un communiqué relayé notamment par le compte Twitter de Jérôme Rodrigues, lui même blessé lors de l'acte 11, le 26 janvier, qu'ils ne déclareraient plus les manifestations du samedi à la préfecture.
Dénonçant tour à tour, «les nasses, l'utilisation abusive du LBD40 et des grenades de types GLI F4, le gazage ou encore le passage à tabac des manifestants pacifiques», les Gilets jaunes signataires estiment qu'ils ne sont «pas entendus par la préfecture de police» alors même qu'ils déclarent les manifestations depuis quatre semaines.
On se souvient en effet que Christophe Castaner avait demandé à plusieurs reprises aux Gilets jaunes de déclarer leurs manifestation afin de pouvoir «garantir la protection de celles et ceux qui manifestent».
Le communiqué mentionne également la loi anticasseurs votée le 5 février que les Gilets jaunes accueillent comme un «croche-patte» et qu'ils jugent «liberticide».
Avant de prendre cette décision, les Gilets jaunes expliquent qu'ils se sont concertés à travers leurs «groupes de travail et d'action», sur les réseaux sociaux, dans leurs assemblées générales et sur le terrain. «Il en est ressorti par décision collective que nous ne déclarerons plus les manifestations parisiennes. Nous ne serons jamais les complices des violences gouvernementales», annoncent-ils dans leur communiqué.
Concluant leur texte en pointant une dérive de la République en «dictature macronienne», les Gilets jaunes invitent néanmoins leurs troupes à rester «pacifiques et responsables».
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