France

Comptes de campagne : le domicile de l’Insoumis Manuel Bompard perquisitionné

Le domicile du numéro 2 de la liste de la France insoumise aux élections européennes a fait l’objet d’une perquisition dans la matinée du 7 février dans le cadre de l’enquête sur les comptes de campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon.

Dans la matinée du 7 février, le domicile toulousain du directeur des campagnes de la France insoumise (LFI) Manuel Bompard dans le cadre de l’enquête sur les comptes de campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon.

«Depuis 7hh00 ce matin, 5h de perquisition à mon domicile personnel pour 15 fichiers informatiques sans aucune signification. Après Mediapart cette semaine, c'est donc un candidat aux élections européennes qui est perquisitionné. Où s'arrêtera la dérive autoritaire du pouvoir ?», s’est indigné sur Twitter Manuel Bompard qui est également le numéro 2 de la liste du parti aux prochaines élections européennes du 26 mai.

Quelques minutes seulement après l’annonce de son collègue, Jean-Luc Mélenchon a accusé l’Elysée d’instrumentaliser l’institution judiciaire : «Insupportable nouvelle perquisition chez Manuel Bompard à Toulouse. Le directeur des campagnes de la France Insoumise, n°2 de notre liste. L'instrumentalisation de la justice devient le régime ordinaire. Le macronisme n'est plus qu'un autoritarisme», dénonce le chef de file de LFI.

Cette perquisition fera l'objet d'une conférence de presse prévue ce 7 février à 16h30 au siège de La France insoumise à Paris. 

Le 16 octobre, plusieurs perquisitions avaient eu lieu dans la matinée aux domiciles de divers élus, dont Jean-Luc Mélenchon et au siège du mouvement, ainsi qu'à celui du Parti de Gauche après l'ouverture de deux enquêtes portant sur les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017 et les assistants d'eurodéputés de la France insoumise.

Les avocats de LFI avaient réclamé le 25 octobre le dessaisissement du parquet de Paris au profit d'un juge d'instruction pour poursuivre ces enquêtes, critiquant l'action du parquet après des perquisitions tendues au siège du parti LFI et aux domiciles de Jean-Luc Mélenchon ou de collaborateurs parlementaires. Un appel entendu, puisque le 9 novembre les deux enquêtes avaient été confiées à un juge d'instruction pour poursuivre ces enquêtes.