France

Luigi Di Maio annonce avoir rencontré un «leader» des Gilets jaunes... contesté au sein du mouvement

Le leader du mouvement 5 étoiles a expliqué avoir rencontré des membres de la liste «RIC», composée de Gilets jaunes, parmi lesquels Christophe Chalençon, ancien électeur d'En Marche ! Luigi Di Maio a évoqué «le vent du changement».

Luigi Di Maio, vice-président du Conseil des ministres italien, s'est félicité, dans un tweet publié ce 5 février, d'avoir rencontré «le leader des gilets jaunes Christophe Chalençon et les candidats aux élections européennes de la liste RIC d'Ingrid Levavasseur». «Le vent du changement a traversé les Alpes.» a-t-il commenté.

Le leader du mouvement 5 étoiles ne tarit pas d'enthousiasme dans sa publication et pour cause, cette rencontre s'inscrit dans un contexte électoral européen imminent. De fait, la liste de «ralliement d'initiative citoyenne» (RIC), composée de Gilets jaunes, a été confirmée le 24 janvier dernier, quatre mois avant les élections européennes. Si la démarche est saluée par Luigi Di Maio, il est à noter qu'elle peine à susciter l'engouement du mouvement citoyen.

Les choix politiques passés de certains des premiers membres de la liste «RIC» inquiètent particulièrement les Gilets jaunes.

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Réagissant au tweet de Luigi Di Maio, le journaliste de Libération Vincent Glad a noté la présence sur la photo d'une autre figure contestée au sein des Gilets jaunes, celle de Marc Doyer. «On retrouve même à gauche sur la photo Marc Doyer, l'ancien macroniste devenu gilet jaune avant de se retirer de la liste RIC sous la pression de la base» commente-t-il.

A l'antenne de RT France ce 29 janvier, Christophe Chalençon lui-même, chef d'entreprise originaire du Vaucluse et ancien candidat aux législatives 2017 sous l'étiquette Génération citoyens (centre-droit), expliquait avoir déjà voté pour En Marche !

Cette rencontre entre Luigi Di Maio et Christophe Chalençon s'inscrit dans un climat de tensions diplomatiques entre Paris et Rome. De fait, le 7 janvier, le gouvernement de coalition italien exprimait son soutien au mouvement citoyen français des Gilets jaunes. Une position que le ministre français chargé des Affaires européennes n'avait guère apprecié, estimant que la France se gardait de «donner des leçons à l'Italie»

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