Dimanche 3 février
La page publique Facebook «Le Nombre Jaune - Compteur de MANUfestations» a publié, au lendemain de l'acte 12, son propre compte des manifestants : 115 954, «au minimum».
«Encore une fois ce décompte est loin d'être exhaustif, nous vous invitons à nous transmettre vos chiffrages appuyés par des vidéos, photos ou liens presses les prochains samedis», ont rappelé les administrateurs de la page.
Pour arriver à un tel chiffre, les administrateurs du groupe se sont appliqués à recenser l'ampleur des mobilisations locales, encourageant les contributeurs à détailler toute information communiquée dans le groupe, notamment en citant des sources de presse locale.
L'estimation est à comparer avec celle du ministère de l'Intérieur qui estimait à 19h le 2 février, que 58 600 Gilets jaunes avaient manifesté dans toute la France pour l'acte 12.
Acte 12 : suivez la mobilisation des Gilets jaunes en direct.
Samedi 2 février
Selon le président du syndical lycéen UNL Louis Boyard, celui-ci aurait été touché par un tir de lanceur de balle de défense lors de la manifestation parisienne.
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a réagi en traitant le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, de «brute».
D'après un premier décompte du Nombre jaune – un collectif qui s'est assigné comme mission d'opérer un décompte du nombre de participants grâce à des référents présents sur le terrain – 73 367 personnes ont manifesté dans 132 localités en France pour l'acte 12 de la mobilisation. Le chiffre va certainement évoluer dans la soirée, en fonction des remontées des autres communes.
Selon le ministère de l'Intérieur à 19h, 58 600 Gilets jaunes ont manifesté dans toute la France pour l'acte 12.
Les autorités avaient recensé 69 000 personnes mobilisées sur l'ensemble du territoire lors de l'acte 11, des chiffres régulièrement contestés par les Gilets jaunes qui accusent le gouvernement de minorer la mobilisation.
La place de la République à Paris se vide peu à peu.
Les forces de l'ordre quittent la place sous les huées des Gilets jaunes.
La préfecture a compté 5 400 manifestants venus de tout le sud-est de la France pour l'Acte 12 des Gilets jaunes. Un chiffre jamais atteint dans la ville de Valence qui compte 62 000 habitants et qui avait accueilli 3 500 Gilets jaunes au plus fort de la mobilisation locale le 5 janvier dernier.
Ils n'ont pas été épargnés par les bourrasques et la pluie glaciale, mais les Gilets jaunes ont bravé les éléments pour une «marche régionale» réussie et globalement apaisée.
Dans un premier bilan dressé en début de soirée, le maire LR de Valence Nicolas Daragon s'est dit «rassuré» après la marche, malgré quatre blessés légers à déplorer dans les rangs des forces de l'ordre.
La reporter Stéphanie Roy annonce avoir été blessée à la jambe à Paris par «un tir de grenade de désencerclement».
«Les risques du métier... Merci aux confrères pour leur aide», a-t-elle ajouté sur Twitter.
L'un des porte-paroles des Gilets jaunes parisiens et proche de Francis Lalanne pour constituer une liste aux européennes, Thierry Paul Valette, a été victime d'un jet de projectile.
Il a été ensuite pris en charge par les street medics. Interviewé par la journaliste Stéphanie Roy, Thierry Paul Valette disposait de toutes ses facultés.
Deux policiers ont été blessés à Nantes par des jets de projectiles lors de la manifestation des Gilets jaunes, selon une source policière et un photographe interrogés par l'AFP.
Un policier de la brigade anti-criminalité (BAC) a été évacué par les pompiers, a constaté le photographe.
Selon les services de police de Loire-Atlantique, les deux policiers ont été blessés par des «jets de projectiles» et un manifestant a été interpellé.
Un photographe indépendant a lui aussi été blessé à la lèvre, a constaté l'AFP.
Environ 1 500 personnes défilaient dans le centre de Nantes dans une atmosphère tendue. Aux jets de projectiles, les forces de l'ordre ont répliqué par des grenades de gaz lacrymogènes.
La grille d'un hôtel particulier abritant la BNP a été forcée et des poubelles incendiées dans la cour, a constaté le photographe de l'AFP, les autorités faisant état de «plusieurs établissements bancaires dégradés».
Place de la République à Paris, les forces de l'ordre font toujours face aux manifestants dans une ambiance très tendue. Les CRS sont notamment intervenus pour permettre aux pompiers d'éteindre un feu de poubelle.
Echange de projectiles et de gaz lacrymogènes entre Gilets jaunes et forces de l'ordre à Toulouse.
Des centaines de Gilets jaunes ont investi le centre commercial Odysseum à Montpellier.
La tension est très forte entre les manifestants et les forces de l'ordre à Paris, où des échauffourées ont éclaté depuis plusieurs minutes. De nombreuses invectivent fusent envers les forces de l'ordre, qui essuient des jets de projectiles. Elles répliquent par des tirs nourris de gaz lacrymogènes et font usage de LBD40.
Selon le ministère de l'Intérieur, 17 400 personnes étaient mobilisées dans toute la France à 14h.
Les premiers tirs de gaz lacrymogènes ont été effectués place du Capitole et dans une rue adjacente à Toulouse.
Les heurts entre manifestants et forces de l'ordre se poursuivent à Paris.
13 800 personnes ont défilé à Paris selon un décompte du cabinet Occurence. En association avec une vingtaine de médias (dont Le Monde, l'AFP, BFM TV ou encore France Info), le cabinet Occurence fournit des chiffres à l'issue des manifestations depuis mars 2018. Toutefois, selon Le Monde, le dispositif conçu pour comptabiliser les membres d’un cortège est inopérant sur les rassemblements peu orthodoxes des Gilets jaunes, ceux-ci ayant souvent lieu en plusieurs endroits en même temps, les itinéraires pouvant être modifiés en cours de manifestation ou encore dispersés par les forces de l’ordre.
La situation commence à se tendre à Paris, où les forces de l'ordre demandent aux manifestants de se disperser et ont fait usage de gaz lacrymogènes et d'un canon à eau.
Le cortège arrive place de la République à Paris dans le calme.
Dans un message publié sur Facebook, Jérôme Rodrigues explique qu'il a dû quitter précipitamment le cortège. «J'ai du être exfiltré de la manifestation parce qu'il y en a qui veulent s'en prendre à moi et qui veulent foutre le bordel. Ça va bien rassurez-vous», déclare-t-il dans une courte vidéo. «Je suis sorti de la manif pour éviter que l'on s'en prenne à moi», assène-t-il encore sans entrer plus dans les détails. Selon un de nos reporters sur place, il semblerait que Jérôme Rodrigues soit cependant revenu plus tard parmi les manifestants à Bastille.
Au début de la vidéo, on peut toutefois entendre une personne qui n'apparaît pas à l'image dire : «Les blackblocks veulent en découdre.»
Un nuage de gaz lacrymogènes enveloppe les manifestants à Lille.
A Lyon, le cortège défile dans le calme.
Importante mobilisation à Bordeaux pour cet acte 12. Dans le cortège, des pancartes dénoncent les violences policières, où encore soutiennent le référendum d'initiative citoyenne en toutes matières, revendication centrale des Gilets jaunes.
Une barricade a été érigée dans le centre-ville de Rouen.
La tension monte à Valence. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Un SDF présent sur le passage du cortège parisien des Gilets jaunes a bénéficié d'un élan de solidarité de la part des manifestants, qui lui ont donné des vêtements et de l'argent.
La mobilisation est importante à Tours à l'occasion de cet acte 12 du mouvement des Gilets jaunes.
Le cortège de Gilets jaunes s'est formé à Toulouse et commence à défiler dans les rue de la ville.
Sous la pluie, les Gilets jaunes se sont rassemblés place de la Comédie à Montpellier et scandent : «Castaner démission !»
Le cortège de Gilets jaunes est en marche vers le centre-ville à Valence, fort de 5 000 personnes d'après les estimations du Dauphiné, qui signale qu'il y a déjà eu 14 interpellations.
Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, gare de Strasbourg.
Des Gilets jaunes se sont rassemblés devant la mairie de Morlaix en Bretagne, dans une ambiance bon enfant.
«Il essaye de chercher toutes les excuses possibles» : au micro de RT France, un Gilet jaune revient sur les accusations d'Emmanuel Macron, qui estime que le mouvement est amplifié par la «russosphère».
Des Gilets jaunes se sont rassemblés devant le parlement européen à Strasbourg.
Premiers tirs de gaz lacrymogènes à Rennes.
Le cortège des Gilets jaunes défile sous la pluie et dans une bonne ambiance à Nice.
La place Félix Eboué se remplit pour l'acte 12 de la mobilisation des Gilets jaunes à Paris, selon le journaliste de RT France présent sur place.
A Lille, des Gilets jaunes se sont rassemblés devant un commissariat pour dénoncer les violences policières, à l'entame de l'acte 12 de la mobilisation.
Le cortège s'est ensuite engagé dans les rues de la ville.
Jérôme Rodrigues au milieu des Gilets jaunes à Paris, pour l'acte 12.
Tous les accès qui mènent à l'hyper-centre de Valence, où les Gilets jaunes sont censés se rassembler en nombre, sont barrés selon le Dauphiné, qui fait état d'une forte mobilisation de CRS.
Des Gilets jaunes commencent à se rassembler à Paris derrière une banderole qui réclame «vérité et justice pour les blessés» et où est inscrit «interdiction des grenades et du LBD».
Le cortège commence à défiler dans les rue du centre de Rouen en chantant La Marseillaise. Beaucoup de pancartes contre les violences policières.
Jérôme Rodrigues, figure très populaire au sein des Gilets jaunes, grièvement blessé à l'œil lors de l'acte 11, est présent à Paris pour l'acte 12.
Le rassemblement de Gilets jaunes débute à Caen, place du Théâtre.
A Valence, où les Gilets jaunes ont appelé à se mobiliser en nombre pour cet acte 12, les véhicules sont fouillés à la sortie de l'autoroute.
Depuis minuit, la Lacra est coupée dans le sens Romans-Valence à partir du plateau des Couleures. Dans le sens inverse toutes les sorties menant à Valence sont fermées, selon le Dauphiné.
Cible de projectiles et d'une tentative d'incendie selon un journaliste de 76actu, un commissariat de Rouen a été barricadé avant l'acte 12 des Gilets jaunes.
Selon le Dauphiné, Les gendarmes procèdent à des contrôles à une entrée de Valence, où les Gilets jaunes ont appelé à se mobiliser en masse. Sur réquisition du procureur de la République, les militaires peuvent fouiller les véhicules, précise le quotidien.
Après avoir appelé à converger à Bourges lors de leur acte 9, les Gilets jaunes appellent cette fois à se mobiliser en masse à Valence où le président Emmanuel Macron s'était rendu la semaine dernière pour le Grand débat lancé par le gouvernement dans l'espoir d'éteindre la crise.
Jusqu'à 10 000 manifestants sont attendus dans cette ville de la Drôme où des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises. «On craint, comme on l'a vu dans d'autres manifestations dont celle de Bourges, environ 10% de casseurs», a déclaré à l'AFP le maire Les Républicains de Valence, Nicolas Daragon.
La préfecture a ainsi décidé d'établir un périmètre fermé «assez large» dans le centre-ville, avec des contrôles d'identité sur les points d'accès, et a recommandé aux commerçants de baisser leur rideau.
Venu découvrir les premiers travaux lancés grâce aux fonds du loto du patrimoine à la rotonde ferroviaire de Montabon dans la Sarthe, l'animateur télé Stéphane a été chaleureusement accueilli par un groupe de Gilets jaunes, le 1er février, qui ont tenu a saluer le travail qu'il mène en faveur du patrimoine en péril.
A Boulogne-sur-mer dans le Pas-de-Calais, une marche nocturne a été organisée par les Gilets jaunes dans la soirée du 1er février, à la veille de l'acte 12.
Les manifestations annoncées de Gilets jaunes ce 2 février marquent, pour ce douzième samedi consécutif, le troisième mois de mobilisation.
Pour cette mobilisation, le mot d'ordre est de rendre hommage aux blessés des 11 actes précédents. Les «Gueules cassées» seront en tête de cortège à Paris et des hommages leur seront rendu en régions : l’acte 12 des Gilets jaunes, ce 2 février, va mettre à l'honneur les centaines de manifestants blessés depuis le début de la contestation, en exigeant la fin des «violences policières qui mutilent».
Cette revendication est amplifiée par le refus du Conseil d’Etat, ce 1er février, de suspendre l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD).
En outre l’augmentation des prix de centaines de produits de consommation, ce 1er février, tout comme celle des péages autoroutiers, ne risque pas d'affaiblir la détermination des Gilets jaunes.
A quoi faut-il s’attendre ?
A Paris, les Gilets jaunes appellent à une «marche blanche dans le calme» en hommage «aux blessés et aux mutilés victimes de la violence policière».
A Marseille, si l'on en croit les annonces sur les réseaux sociaux, les Gilets jaunes ont prévu en amont du défilé sur le Vieux-Port, l’érection d’un «mur de la honte» en souvenir des 14 personnes mortes (11 en France, 3 en Belgique) en marge des manifestations depuis le 17 novembre, qui marque le début du mouvement.
Des rassemblements sont également prévu à Nancy, à Nantes, à Caen, à Rouen et à Bordeaux.
A Rennes, à la suite des violences de ces dernières semaines, Michèle Kirry, préfet d’Ille-et-Vilaine et de Bretagne, a décidé d’interdire, une nouvelle fois, toute manifestation non déclarée dans le centre-ville ce 2 février.
A Toulouse où la mobilisation a été très importante ces dernières semaines, deux rassemblements sont prévus en début d'après-midi, dont l'un a été déclaré. Pour éviter les violences, une assemblée citoyenne doit avoir lieu le 3 février pour «structurer le mouvement» dans une salle prêtée par la municipalité.
Mais, après Bourges, centre de la manifestation du 12 janvier, c’est cette fois vers Valence, dans la Drôme, que les regards vont se tourner, selon Ouest-France. Emmanuel Macron s’était déplacé la semaine dernière dans cette ville. Les autorités attendraient jusqu’à 10 000 Gilets jaunes ce 2 février dans l’après-midi. En prévision, le mobilier urbain a même été retiré.