Un journaliste du Point a rapporté ce 1er février des propos du président de la République, lors d'une «conversation libre dans son bureau» concernant la crise des Gilets jaunes dans lesquels Emmanuel Macron serait notamment revenu sur le cas de l'ex-boxeur Christophe Dettinger, arrêté après avoir commis des violences à l'encontre de gendarmes lors de l'acte 8 des Gilets jaunes.
Dans une vidéo publiée sur Facebook, Christophe Dettinger, l'homme filmé en train de faire reculer un cordon de gendarmes mobiles à coups de poings, expliquait son action, non sans émotion.
«Le boxeur, la vidéo qu'il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d'extrême gauche. Ça se voit ! Le type, il n'a pas les mots d'un gitan. Il n'a pas les mots d'un boxeur gitan», aurait jugé Emmanuel Macron.
Une déclaration qui a de quoi surprendre venant du chef de l'Etat car voici ce que disait Christophe Dettinger dans ladite vidéo : «Je suis un Gilet jaune, j'ai la colère du peuple qui est en moi [...] Je me suis fait gazer avec mon ami et ma femme, à un moment, la colère est montée en moi. Oui, j'ai mal réagi, mais je me suis défendu», explique l'ancien champion de France de boxe avant de conclure, visiblement bouleversé, sur un message adressé aux participants du mouvement citoyen : «Peuple français, Gilets jaunes, je suis de tout cœur avec vous, il faut continuer le combat pacifiquement, s'il vous plaît.»
Si l'on en croit sa fiche Wikipédia, Christophe Dettinger, fonctionnaire territorial chargé de la voirie et de la propreté à Arpajon, dans l'Essonne, serait né dans une famille yéniche, un groupe semi-nomade profondément enraciné en Europe, dont l'origine semble varier selon les familles. Il n'en demeure pas moins que Christophe Dettinger se présente comme Français et s'adresse dans cette vidéo au «peuple français» et non pas à la communauté des gitans.