France

«Tolérance zéro contre les violences» : Castaner défend la loi anticasseurs

Devant une chambre basse du Parlement aux rangs clairsemés, le fidèle compagnon de route d'Emmanuel Macron devenu ministre de l'Intérieur a défendu la loi anticasseurs, qui se veut un travail «transpartisan» et pas «anti-Gilets jaunes».

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a défendu le 29 janvier au soir devant l'Assemblée nationale la proposition de loi «anticasseurs» comme un texte de «tolérance zéro contre les violences», assurant qu'il s'agissait d'un texte visant à «stopper les brutes» et non d'une loi contre les Gilets jaunes.

«Chaque semaine, des violences, chaque semaine des pavés qui volent, chaque semaine des vitrines qui explosent et des coups qui partent», a énuméré le ministre, à l'ouverture tardive des débats sur la proposition de loi «visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs». 

Devant un hémicycle qui n'était pas comble, il a fustigé la «petite minorité de brutes» qui «sévissent partout en France n'écoutant que leur soif de chaos», assurant que le gouvernement avait choisi «la responsabilité» et la défense des «millions de Français qui n'en peuvent plus».

Récusant un «texte de circonstance» ou «liberticide», il a fait savoir que la proposition issue du groupe Les Républicains (LR), adoptée au Sénat en octobre 2018, se voulait une réponse à un phénomène qui «ne date pas de novembre dernier», avec le commencement de la mobilisation des Gilets jaunes.

Ce travail «transpartisan» montre, à en croire Christophe Castaner, «la gravité de la situation», «comprise au-delà des clivages». Le ministre a également rendu hommage aux forces de l'ordre, rappelant les blessés parmi elles et citant pour exemple «de l'acide jeté sur trois CRS» le 26 janvier à Quimper.

Le Premier ministre Edouard Philippe l'a dit, «il fallait donc une réponse plus forte» et «c'est l'objet de cette proposition», a insisté le fidèle compagnon de route d'Emmanuel Macron.

Pour autant, le texte soulève des réticences jusqu'au sein de la majorité présidentielle. Selon les informations du Huffington Post, certains députés marcheurs auraient notamment tiqué sur la mesure prévoyant que le préfet puisse autoriser des palpations de sécurité et des fouilles de sacs «pendant les six heures qui précèdent» une manifestation et jusqu'à dispersion, «dans un périmètre délimité». Ces élus de la majorité se seraient inquiétés d'atteintes à la liberté d'aller et venir.

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