France

Tarascon : un détenu s'évade à son arrivée au tribunal grâce à un commando «lourdement armé»

Un détenu s'est évadé ce 28 janvier à son arrivée au tribunal de Tarascon, après l'attaque de son escorte pénitentiaire, selon le procureur de la République.

Selon le procureur de la République, un détenu s'est évadé le matin du 28 janvier à son arrivée au tribunal de Tarascon, après l'attaque de son escorte pénitentiaire par un commando «lourdement armé».

Les assaillants ont porté des «coups violents» au personnel pénitentiaire, et ont tiré plusieurs coups de feu devant le Palais de justice sans faire de blessés, d'après le procureur de la République de Tarascon, Patrick Desjardins, cité par l'AFP. Le détenu qui s'est évadé est un «délinquant d'habitude», qui devait être conduit dans la matinée devant un juge d'instruction, d'après le magistrat.

Connu des services de police pour plusieurs délits, le délinquant avait été extrait du centre pénitentiaire de Béziers (Hérault), d'après les informations confiées à l'AFP par deux sources proches du dossier.

Selon Midi Libre, «des coups de feu ont alors été tirés et 11 traces d'impact auraient été retrouvées, sans que personne ne soit touché». Néanmoins, une agent pénitentiaire d'une cinquantaine d'années, qui a refusé de lâcher le prisonnier dans la fourgonnette, a été frappée au visage d'un «coup de crosse». Elle a été hospitalisée. Midi Libre précise que le détenu en fuite se nomme Lofti B. et qu'il a 26 ans. Il est, avec ses complices, activement recherché.

Selon les informations du Figaro, qui a interrogé Christophe Dorangeville, secrétaire général CGT pénitentiaire, le détenu en fuite est notamment connu pour vols à main armée et le syndicaliste a estimé que son escorte avait été mal calibrée : «L'extraction est un moment extrêmement sensible, où souvent le niveau d'escorte choisi n'est pas forcément en adéquation avec le profil du prisonnier. D'après nos éléments, cette personne avait déjà tenté de s'évader dans le passé. Or, l'escorte qui l'accompagnait était seulement de niveau 2. Une escorte de niveau 3 aurait été accompagnée d'une patrouille de police.»

Lire aussi : Bévue : la justice française dévoile les plans de plusieurs prisons sur Internet