A 15 ans, il admirait Conchita Wurst, la diva à barbe qui avait remporté l'Eurovision. Cinq ans plus tard, Bilal Hassani, devenu lui aussi une «égérie queer» selon l'AFP, va à son tour participer au concours musical européen en Israël, où il défendra les couleurs de la France.
Avec ses perruques, à qui il donne des petits noms, son maquillage, son look lorgnant du côté de Kim Kardashian, il est devenu en quelques semaines une sensation sur les réseaux sociaux et pour les téléspectateurs de Destination Eurovision, l'émission chargée de désigner le candidat français pour le concours final en mai en Israël. Au point d'éclipser, auprès des télespectateurs appelés à voter le 26 janvier, des chanteurs confirmés comme Chimène Badi ou Emmanuel Moire et de rafler la mise samedi soir, grâce aux votes des téléspectateurs.
«Il faut savoir aussi que depuis que j’ai 9 ans, je suis accro à l’Eurovision, autant pour l’enjeu artistique que pour la symbolique: toutes ces cultures et ces différences que la musique réunit, il y a une vraie magie dans ce grand show», a-t-il expliqué sur Instagram à ses fans qu'il appelle sobrement «mes vies».
«Déjà plus de 1 500 tweets insultants, discriminants ou menaçants en raison de son orientation (sexuelle) et/ou de son apparence», avait annoncé le collectif Urgence Homophobie, qui s'est associé à Stop Homophobie pour attaquer en justice «chaque personne qui a insulté, discriminé ou menacé» en ligne le jeune chanteur. Celui-ci avait en effet reçu de nombreux messages à caractère homophobe sur les réseaux sociaux.
Lire aussi : Pourquoi la Turquie ne participera-t-elle toujours pas à l'Eurovision en 2019 ?