Samedi 19 janvier
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 84 000 personnes ont manifesté ce 19 janvier en France pour le dixième acte de la mobilisation des Gilets jaunes.
Malgré le dispositif de sécurité, des Gilets jaunes sont parvenus à investir l'avenue des Champs-Elysées.
Selon un premier décompte «très partiel» du Nombre jaune – un collectif qui s'est assigné comme mission d'opérer un décompte du nombre de participants grâce à des référents présents sur le terrain – 86 110 personnes battaient le pavé à 18 heures à travers l'Hexagone.
L'un de nos reporters est en direct de Toulouse.
A Bordeaux, des incendies et des dégradations émaillent la manifestation des Gilets jaunes.
Comme en témoignent les images de notre reporter, une banque a été vandalisée à Toulouse.
Selon la préfecture de la Côte-d'Or citée par l'AFP, une cinquantaine de Gilets jaunes ont réussi à pénétrer «dans le périmètre de la prison» de Dijon pour exiger «la libération de leurs camarades» avant de repartir d'eux-mêmes.
«Ils ont passé le grand portail, ont scandé "libérez nos camarades" et sont repartis spontanément après un moment», a précisé la même source, alors que quatre Gilets jaunes ont été condamnés à de la prison ferme le 18 janvier pour des violences contre des gendarmes dans leur caserne.
Notre reporter à Toulouse fait état de premiers heurts au cours de l'acte 10 de la mobilisation des Gilets jaunes.
Notre reporter Jonathan Moadab fait un point sur la situation à Bordeaux. Sur les images, on peut constater que du matériel urbain a été incendié.
A Toulouse, la manifestation prend une tournure inattendue. Un feu d'artifice est tiré place du Capitole.
Les heurts entre manifestants et forces de l'ordre se poursuivent à Bordeaux.
A Angers, l'entrée de la Banque de France a été incendiée.
Après avoir bloqué le pont Alexandre III à Paris, les forces de l'ordre tentent de faire évacuer l'esplanade des Invalides
Selon notre reporter sur place, les premiers heurts ont éclaté à Toulouse.
A Angers, du matériel de chantier est incendié.
La vitrine d'une agence immobilière de Toulouse a été détruite en marge de la manifestation des Gilets jaunes.
Notre reporter Jonathan Moadab est témoin de scènes de tension entre Gilets jaunes et forces de l'ordre, place de l'hôtel de ville à Bordeaux.
A Rouen, sur la place de la Cathédrale, des pompiers interviennent pour éteindre des poubelles incendiées.
A Bordeaux, la tension est également montée.
A Montpellier, la situation est également tendue. Les forces de l'ordre tentent de disperser les manifestants avec des gaz lacrymogènes.
La situation est tendue entre les forces de l'ordre et les manifestants, aux abords des Invalides, à Paris.
Un véhicule est vandalisé à proximité de l'esplanade des Invalides.
La tension monte à nouveau à proximité de l'esplanade des Invalides. Des canons à eau sont utilisés par les forces de l'ordre pour disperser les Gilets jaunes.
Selon des journalistes présents sur place, dont notre reporter Mona Hammoud, les Gilets jaunes poursuivent dans le calme leur rassemblement au niveau de l’esplanade des Invalides.
Selon le ministère de l'Intérieur, 27 000 manifestants ont été recensés en France à 14h, contre 32 000 le 12 janvier.
Selon la préfecture de Haute-Garonne, 5 000 Gilets jaunes ont manifesté dans le centre de Toulouse. Se référant à une source policière, Reuters évoque également le nombre de 5 000 manifestants à Paris.
A Rennes, des échauffourés ont éclaté entre Gilets jaunes et forces de l'ordre.
Selon Ouest-France, au moins un manifestant est blessé.
Alors que notre reporter Jonathan Moadab relatait les revendications des Gilets jaunes présents à Bordeaux, un individu s'en est pris à la caméra de l'équipe de RT France.
A Toulouse, une femme exprime son soutien aux Gilets jaunes en accrochant un drap jaune au garde-corps de sa fenêtre.
Notre reporter est en direct de Toulouse, où de nombreux Gilets jaunes se sont mobilisés ce 19 janvier.
Notre reporter Thomas Bonnet recueille l'opinion des Gilets jaunes à Paris sur l'avenue d'Italie. Ils s'expriment sur le Grand débat national et les violences policières.
A Lyon, les premières tensions entre Gilets jaunes et forces de l'ordre ont éclaté au niveau de la place Bellecour.
«Le RIC sinon rien» peut-on lire sur une banderole brandie par des Gilets jaunes à Tours.
Ce 19 janvier à Paris, un des manifestants portait une banderole sur laquelle il s’adressait aux principaux médias français tels que Mediapart, BFM, LCI ou TF1, leur recommandant de regarder RT France.
A la mi-journée, douze interpellations ont eu lieu à Paris, «essentiellement pour port d'arme prohibé», selon la préfecture de police.
«On continue de notre côté tant qu'on ne sera pas reçu pour les réelles revendications qu'on énonce depuis le début», explique Eric Drouet au micro de RT France.
La foule continue de grossir place de la Bourse, à Bordeaux.
«Aucune hésitation, c'est la révolution», scandent des Gilets jaunes à Toulouse.
Plusieurs centaines de Gilets jaunes sont également rassemblés à Toulouse.
Maxime Nicolle, alias «Fly Rider», l'une des figures des Gilets jaunes, manifeste à Toulouse. Il estime au micro de RT France que le Grand débat national lancé par Emmanuel Macron ne résoudra pas la crise actuelle. Interrogé sur les violences policières, il a fustigé la gestion sécuritaire du mouvement par le ministre de l'Intérieur : «[Christophe] Castaner ne gère absolument rien. Il donne des ordres à côté de la plaque...»
Au micro de Jonathan Moadab, une manifestante s'insurge contre les violence policières.
Selon notre reporter Jonathan Moadab, plus de 200 Gilets jaunes sont actuellement réunis sur la place de la Bourse, à Bordeaux, alors qu'une soixantaine de streetmedics se déploient pour porter assistance aux éventuels blessés.
Patrick Mboyo Bakambo, doctorant en droit de l'Université Paris-Saclay et Rémy Ledoux, délégué jeunes Les Républicains et membre de Racines d'Avenir, interviennent sur le plateau de RT France pour commenter le dixième acte de la mobilisation des Gilets jaunes. Selon eux, cela prouve que le mouvement est structuré.
A Rouen, plusieurs poubelles ont été incendiées alors que les Gilets jaunes continuent d'affluer vers l'hôtel de ville.
Un journaliste du Républicain Lorrain a déclaré à l'AFP avoir été agressé physiquement le 18 janvier par un homme en gilet jaune alors qu'il faisait un reportage sur un rassemblement à Longeville-lès-Saint-Avold, en Moselle.
Alain Morvan raconte avoir pu «parer» les coups de poings, mais un violent coup de pied l'a atteint à l'abdomen. L'agresseur a été maîtrisé par trois autres Gilets jaunes.
Le journaliste a déposé plainte pour violences volontaires.
Notre reporter Bacem Chebbi a interrogé dans la matinée les Gilets jaunes présents place des Invalides, à Paris, pour le rassemblement lancé par l'une des figures du mouvement, Eric Drouet. Pour eux, le Grand débat national initié par le président de la République est une «mascarade».
En amont de la mobilisation du 19 janvier, l'une des figures phares du mouvement des Gilets jaunes, Eric Drouet, a lancé le hashtag «#LeMillionActe10». Appelant, sur la page Facebook «La France en colère», les participants à se rassembler sur l'esplanade des Invalides à 11h, il les a encouragés à venir avec des bougies, des fleurs ou des photos de celles et ceux qui «se sont sacrifiés et ont perdu la vie pour [leur] cause».
Par ailleurs, plusieurs signes distinctifs semblent avoir été prévus pour distinguer différents types de profil des manifestants. Ainsi, «handicapés, personnes âgées ou encore malades» sont par exemple invités à porter un brassard rose.
Dans le Jura, plusieurs dizaines de Gilets jaunes se sont réunis de bon matin à Dole.
A Béziers dans l'Hérault, des images témoignent de l'arrivée de Gilets jaunes, rassemblés pour l'heure sur un parking.
Comme lors des actes précédents de la mobilisation des Gilets jaunes, les transports en commun parisiens sont impactés ce 19 janvier par des mesures préventives. La RATP a d'ores et déjà annoncé sur son site des fermetures de lignes et de stations.
La veille de l'acte 10, à l'issue du deuxième acte du Grand débat national, animé par Emmanuel Macron en Occitanie, l'Insoumis René Revolle, maire de Grabels (Hérault), a qualifié l'événement auquel il a participé de «véritable mascarade».
«Ne comptez pas sur ce débat officiel pour être entendu, il faudra passer par d'autres expressions pour pouvoir faire entendre notre voix», a-t-il affirmé.
Dans un tweet relayant plusieurs détails de la mobilisation parisienne dont le départ est prévu en fin de matinée aux Invalides, une internaute a invité les Gilets jaunes à signaler leur présence via une application smartphone intitulée GJ-France.
L'application a été dévoilée la veille de l'acte 10, dans une publication Facebook du groupe «La France En Colère». Développée par «des bénévoles Gilets jaunes» elle a notamment pour objectif de recenser les participants/soutiens de la mobilisation ainsi que d'anticiper «des situations de danger».
Evoquant les différents rassemblements prévus dans la capitale, la préfecture de police a annoncé la mise en place de «restrictions de circulation» à Paris.
Comme le relate Nice-matin, un blocage a été constaté en Côte d'Azur la veille de l'acte 10, au niveau d'un péage près d'Antibes. Le quotidien régional précise qu'une trentaine de Gilets jaunes ont investi «la grande barrière de péage de l'autoroute A8, située au nord de la cité des Remparts».
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, un homme explique que le barrage a été monté à partir de matériel issu d'un rond-point démantelé.
L'action n'a pas tardé à alerter les forces de l'ordre, une deuxième vidéo montrant l'intervention de la gendarmerie.
En hausse le 12 janvier, la mobilisation des Gilets jaunes va-t-elle se poursuivre pour l'acte 10 ce 19 janvier ? Ce dixième samedi de mobilisation intervient quatre jours après le lancement du Grand débat national par Emmanuel Macron le 15 janvier.
Comme lors des précédentes journées d'action nationale, des manifestations sont prévues dans plusieurs villes de France comme Bordeaux, Toulouse, Lyon ou Marseille.
A Paris, si plusieurs points de rendez-vous sont d'ores et déjà fixés sur Facebook, seule une manifestation a été déclarée à la préfecture à partir de 10h. Un groupe de Gilets jaunes avait toutefois rendez-vous à la préfecture le 18 janvier dans l'après-midi pour déclarer une seconde manifestation, selon des informations publiées par BFMTV. Mais les deux manifestations devraient se rejoindre, selon la même source.