Alexandre Benalla a été mis en examen ce 18 janvier. Son avocate Me Jacqueline Laffont a fait savoir que le chef d'inculpation retenu contre son client était «usage public et sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle», à la sortie de l'ex-collaborateur d'Emmanuel Macron du bureau parisien du juge d'instruction. Il n'est cependant pas poursuivi à ce stade pour les accusations de faux documents administratifs formulées par le directeur de cabinet de l'Elysée devant la commission d'enquête du Sénat. D'après son avocate, les accusations ont été jugées insuffisantes.
A l'issue de sa de garde à vue, l'ex-chargé de mission de l'Elysée comparaissait devant un juge d'instruction saisi par le parquet d'une information judiciaire ouverte également pour «abus de confiance», «faux et usage de faux document administratif» et «obtention indue de document administratif», pour lesquels «il a été laissé sous le statut de témoin assisté», intermédiaire entre les statuts de témoin et de mis en examen, toujours selon son avocate.
Les magistrats instructeurs vont désormais poursuivre les investigations préliminaires et pourront décider de le mettre en examen ultérieurement s'ils réunissent des indices graves et concordants.
Plus tôt dans la journée, le parquet avait annoncé qu'Alexandre Benalla venait d'être présenté à la justice en vue d'une mise en examen.
L'enquête, ouverte le 29 décembre, pour «abus de confiance» et «usage sans droit d'un document justificatif d'une qualité professionnelle», a été étendue le 16 janvier aux infractions de «faux, usage de faux et obtention indue d'un document administratif» après un signalement de la présidence de la République. Le lendemain, Alexandre Benalla avait été placé en garde à vue.
Alexandre Benalla doit être entendu une nouvelle fois par la commission d'enquête du Sénat le 21 janvier, où se reposera la question de la limite du champ d'investigation des sénateurs compte tenu de l'enquête judiciaire en cours.
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