France

Laïcité : en vue de la révision de la loi 1905, Macron reçoit les responsables religieux

Les représentants des cultes catholique, protestant, orthodoxe, juif, musulman et bouddhiste ont été reçus par le président de la République. Il leur a notamment présenté ses axes de réforme de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat.

Renforcer la transparence du financement des cultes, garantir le respect de l'ordre public, responsabiliser les dirigeants des associations cultuelles... Tels sont les axes de réflexion proposés par Emmanuel Macron aux responsables de culte, reçus jeudi à l'Elysée.

Le président, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur recevaient la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), à savoir les représentants de la Conférence des évêques, de la Fédération protestante de France, de l'Assemblée des évêques orthodoxes de France, le grand rabbin de France, le président du Consistoire, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), et celui de l'Union bouddhiste de France.

Au menu des discussions, entre autres : la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat, que l'exécutif entend modifier, notamment pour mieux encadrer l'islam en France. Un texte évoquant trois axes de réforme a été soumis aux responsables, selon le président de la Fédération protestante de France François Clavairoly cité par l'AFP.

Ces thèmes sont : «renforcer la transparence du financement des cultes, garantir le respect de l'ordre public» et «consolider la gouvernance des associations cultuelles, c'est-à-dire mieux responsabiliser leurs dirigeants», a-t-il précisé.

«Emmanuel Macron a insisté sur le fait que la modification de la loi de 1905 n'était pas une fin en soi mais plutôt un moyen pour mettre à jour un certain nombre de dispositions devenues désuètes», a affirmé Anouar Kbibech, vice-président du CFCM.

Cette partie de la loi sera donc révisée : avec des mesures pour «faciliter la dissolution d'une association lorsque s'y déroulent des troubles à l'ordre public». Seront aussi renforcées «les sanctions applicables à certaines effractions, concernant notamment les propos de haine», selon François Clavairoly.

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