France

Des chauffeurs de VTC mènent une opération escargot à Paris (IMAGES)

Une opération escargot est en cours ce 10 janvier au matin. Les chauffeurs de VTC manifestent pour réclamer une détaxe sur le carburant et l’instauration d’un numerus clausus pour réguler la profession.

Les chauffeurs VTC manifestent ce 10 janvier à Paris. Vers 7h, les manifestants bloquaient partiellement la circulation aux abords du Palais des congrès, à l'appel des syndicats CFDT-VTC et FO Capa-VTC. 

Rassemblés aux abords de la Porte Maillot très tôt dans la matinée, les VTC ont débuté une «opération escargot» sur le périphérique et l’autoroute A1 jusqu’à l’aéroport Roissy Charles-de-Gaulle.

Selon des informations recueillies par Le Parisien, «ils stationneront autour des principaux terminaux, avant de reprendre la route au ralenti, vers 14 heures». Ils se dirigeront ensuite vers Paris, pour se réunir, vers 16h30, devant les portes du ministère de la Transition écologique et solidaire, boulevard Saint-Germain à Paris, dans le VIIe arrondissement. Toujours selon le quotidien d'île-de-France, l’itinéraire déclaré passera par l’A3 Porte de Bagnolet, la place d’Italie, l’avenue Auguste-Blanqui, la place Denfert-Rochereau et le boulevard Raspail.

Les VTC sortent leurs gilets jaunes

Leur première revendication : l'instauration d'un tarif minimum, ainsi que l'a expliqué à l'AFP Ali Lemmouchi, représentant CFDT, pour qui «les plateformes font la loi du marché et ont encore baissé les prix», et qui regrette qu'il n'y ait rien de prévu sur ce point dans la future loi d'orientation sur les mobilités (LOM).

«On veut l'instauration d'un tarif minimum VTC: on gagne moins de 4,5 euros par heure, c'est inacceptable», a renchéri Hassan Benbarak, de FO Capa-VTC.

Les chauffeurs réclament aussi une détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). «Les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis, les ambulanciers l'ont et pas nous, c'est grave», juge Ali Lemmouchi, rappelant que c'est une revendication portée depuis le mois de novembre. 

Selon lui, «il y a deux ans, les charges liées au gasoil représentaient entre 600 et 700 euros par mois, aujourd'hui elles se situent entre 800 et 1 000 euros par mois».

Les manifestants réclament enfin un numerus clausus des cartes de VTC et déplorent un «business des fausses cartes», qui pose des problèmes de concurrence mais aussi de sécurité. «Si un chauffeur a un accident avec une fausse carte, ni le passager ni le conducteur ne sont assurés», a souligné le syndicaliste.

«L'Etat nous écoute mais ne nous entend pas», a-t-il déploré, après avoir été reçu au ministère des Transports le 8 janvier. «Il y a une détresse et une misère sociale, les chauffeurs n'arrivent même plus à payer les charges et encore moins un salaire».

Côté ministère, on assure que les organisations des chauffeurs VTC ont été reçues «ces derniers jours» mais aussi «dès le mois de décembre» et que «le dialogue est permanent».

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