France

Violences contre la police : la CGT veut aussi parler de «ce que subissent certains manifestants»

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez estime que l'attitude du gouvernement face au mouvement social actuel revient à une tentative de «restreindre les libertés individuelles et collectives».

A l'antenne D'Europe 1, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a été interrogé le 8 janvier sur la suspension de la cagnotte destinée à Christophe Dettinger, le boxeur qui s'en était pris aux gendarmes le 5 janvier à Paris.

A cette occasion, Philippe Martinez a affirmé qu'il n'avait pas assez d'informations sur cette cagnotte pour pouvoir s'exprimer, mais que «toutes les dérives violentes» en marge des mobilisations étaient inacceptables. «On parle beaucoup de ce que subit la police et il y a des images qui sont choquantes mais il faut aussi parler de ce que subissent certains manifestants», a-t-il néanmoins nuancé. 

Selon lui, une «réponse sociale à ce mouvement social» est inévitable. Au lieu de cela, il déplore que le gouvernement veuille «restreindre les libertés individuelles et collectives», déplore le syndicaliste.

Le 4 janvier dans un entretien aux journaux du groupe Ebra, Philippe Martinez expliquait qu'il n'était «pas possible de courir ou marcher avec [les Gilets jaunes] au niveau national, car il n'y a[vait] pas d’organisation, pas de ligne.» «Il y a des choses à faire ensemble, à condition d'éviter des dérives racistes, antisémites, qui sont marginales mais qui existent», avait-il ajouté.

Secrétaire général de la CGT depuis 2015, lorsqu'il a succédé à Thierry Lepaon, Philippe Martinez assure qu'il décidera «fin janvier» s'il sollicite un nouveau mandat lors du congrès de Dijon du 13 au 17 mai.

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