France

Benjamin Griveaux apporte son soutien à L'Est Républicain... et tacle RT France

Réagissant à une tentative de blocage du quotidien L'Est Républicain par des Gilets jaunes, Benjamin Griveaux a condamné l'action des manifestants... tout en profitant de l'occasion pour rappeler son antipathie à l'égard de RT France.

Le 5 janvier, alors que se déroulait l'acte 8 de la mobilisation des Gilets jaunes, le porte-parole du gouvernement, prenant la défense de nos confrères de L'Est Républicain, a jugé opportun de tacler RT France. Condamnant la tentative de blocage par des Gilets jaunes de la rédaction du quotidien régional sur Twitter, Benjamin Griveaux a ironisé sur la sympathie affichée par Eric Drouet, l'une des figures du mouvement, à l'égard de notre média.

La veille au soir, quatre individus ont été appréhendés alors qu'un groupe d'une cinquantaine de Gilets jaunes tentait d'investir le siège de L'Est Républicain, près de Nancy, où se situe également le centre d'impression du quotidien. «En quelques minutes, ils ont déployé quatre barricades, de bois, de débris de chantier et de pneus, qu’ils ont aspergées d’huile inflammable, afin d’empêcher le personnel et les véhicules de livraison d’accéder au site», raconte la rédaction du journal.

Cet acte rappelle les manifestations de la semaine précédente à Paris, devant les locaux de plusieurs grands médias, envers lesquels les Gilets jaunes ne cachent par une certaine défiance, ou encore le blocage de la diffusion de plusieurs journaux du groupe Ouest-France le 27 décembre, après que des Gilets jaunes avaient bloqué des camions à la sortie d'une imprimerie en Loire-Atlantique, reprochant au média sa couverture du mouvement social. Cette hostilité s'est parfois manifestée de manière violente : deux journalistes de France 2 Montpellier ont ainsi affirmé le 22 décembre avoir été violemment prises à partie par des Gilets jaunes. Elles ont décidé de porter plainte. 

Difficile de comprendre pour quelle raison le porte-parole du gouvernement a souhaité mêler RT France à cette histoire. La démarche de Benjamin Griveaux n'est toutefois pas nouvelle : en octobre dernier, il s'était déjà exprimé de manière virulente à l'égard de notre média : «Il y a deux organes de presse que je refuse dans la salle de presse de l’Elysée, c’est Russia Today et Sputnik, parce que je considère que ce ne sont pas des organes de presseC'est de la propagande financée par un Etat étranger.»

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