France

Acte 7 des Gilets jaunes : une mobilisation bien plus forte en province qu'à Paris (EN CONTINU)

Ce 29 décembre, les Gilets jaunes, rejetant l'idée d'un essoufflement du mouvement, se sont donné rendez-vous pour l'acte 7. Un peu partout en France, les manifestants se réuniront pour un nouveau samedi de mobilisation.

Dimanche 30 décembre

Notre reporter est en direct des Champs-Elysées, où des Gilets jaunes se sont rassemblés.

Samedi 29 décembre

Selon une journaliste du Parisien, des Gilets jaunes se sont rassemblés sur la place de la Concorde, où la mairie de Paris a installé un dancefloor de 450m².  

Un incendie s'est déclenché devant la rédaction du Parisien, selon des images relayées par plusieurs journalistes du quotidien. 

Le journaliste Clément Lanot a cependant précisé que les forces de l'ordre «ne f[aisaient] pas pour le moment de lien avec les Gilets jaunes». 

A Toulouse, la police a fait usage de gaz lacrymogènes tandis que des manifestants lançaient des projectiles en direction des forces de l'ordre.

Les derniers chiffres de la police lors de l'acte 7 de la mobilisation des Gilets jaunes ce 29 décembre font état de 12 000 manifestants dans toute la France. 800 personnes étaient réunies à Paris, annonce d'autre part la préfecture de police de la capitale.

Quelques incidents ont été relevés. La porte de la Banque de France a été brûlée à Rouen (Seine-Maritime) et des agressions de journalistes ont été dénoncées : un journaliste de CNews à Lille (Nord), de BFM à Marseille (Bouches-du-Rhône) et de TV7 à Bordeaux (Gironde).

A Paris, 57 personnes ont été interpellées, 33 ont été placées en garde à vue.

Selon France bleu, un jeune homme de 22 ans a été grièvement blessé dans l'après-midi cours des 50 otages à Nantes. Il aurait reçu un tir de flash-ball dans la tête, selon les pompiers.

Sur place, on distingue des traces de sang sur le sol. La victime a été transportée au CHU de Nantes, on n'en sait pas plus pour le moment sur son état de santé. 

La préfecture de police de Paris a publié ses chiffres : seulement 800 personnes ont manifesté selon ce décompte officiel, «réparties dans plusieurs cortèges erratiques». Le communiqué ajoute qu'il n'y a pas eu de blessé ni de dégradation, mais que 57 personnes ont été interpellées dont 33 sont en garde à vue en cette fin de journée.

La police a procédé à une interpellation musclée en bas de l'esplanade du Trocadéro.

La tension commence à monter sur les Champs-Elysées. Les forces de l'ordre utilisent leurs flashballs et diffusent des gaz lacrymogènes.

Des manifestants chantent «Merci RT» dans les rues de Paris.

La manifestation des Gilets jaunes à Rouen a donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre, qui ont procédé à de nombreux tirs de gaz lacrymogènes.

Barricades, tirs de gaz lacrymogènes, la tension est montée d'un cran à Dijon.

Des Gilets jaunes se sont regroupés au Trocadéro à Paris. Les force de l'ordre se frayent un chemin entre les touristes pour les rejoindre.

Image rare depuis la début de la mobilisation, un gendarme a été filmé en train d'aider une manifestante qui avait reçu des gaz lacrymogènes.

Des Gilets jaunes ont investi les Champs-Elysées à Paris en scandant : «Macron, démission!».

La situation est toujours très tendue à Rouen. Les Gilets jaunes montent des barricades face aux forces de l'ordre, qui répliquent par des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

Plusieurs centaines de Gilets jaunes manifestent à Besançon, où ils ont notamment emprunté le tunnel sous la Citadelle.

A Reims, les Gilets jaunes ont bloqué l'un des principaux axes de la ville.

A Bordeaux les Gilets jaunes ont monté une barricade place Tourny, en plein centre-ville.

La situation se tend à Toulouse entre Gilets jaunes et forces de l'ordre. Les manifestants ont tenté d'ériger une barricade.

Un Gilet jaune est venu se positionner devant la caméra de CNews en train de filmer le rassemblement, pour lui obstruer la vue. «Je t'empêche de filmer, je t'emmerde. Comme tes journaux m'emm*rdent tout le long de l'année», a lancé le manifestant à la journaliste, avant de préciser : «Tu mens, vous mentez.»

Des Gilets jaunes ont protesté au Bon marché, un grand magasin parisien propriété de LVMH. «Justice sociale, justice fiscale», ont scandé les manifestants, demandant de faire payer Bernard Arnault.

Quelque 2 400 Gilets jaunes ont commencé à manifester à Bordeaux, selon les chiffres fournis par la préfecture.

Parti comme à son habitude de la place de la Bourse, en bord de Garonne, pour ensuite se diriger vers le centre-ville, le cortège était précédé de quelque 50 motards Gilets jaunes.

Portant des banderoles «RIC» (Référendum d'initiative citoyenne) et des drapeaux français, les manifestants criaient : «Macron, démission !», lançaient des fumigènes ou des pétards.

Comme dans beaucoup de villes de province, les Gilets jaunes se sont mobilisés à Dijon, où ils ont investi les rues commerçantes et font face à un important dispositif policier.

Les CRS ont déployé un canon à eau à Toulouse après des heurts avec les manifestants.

Un important cortège de Gilets jaunes s'est rassemblé à Lille.

Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.

Des Gilets jaunes ont investi le périphérique lyonnais et sont partis en direction de l'autoroute.

Les Gilets jaunes qui étaient devant le bâtiment d'Europe 1 à Paris sont partis au bout de dix minutes, selon le journaliste de RT France présent sur place.

A Metz, où au moins 2 000 manifestants sont rassemblés devant la préfecture, la situation est tendue. Les forces de l'ordre font usage de gaz lacrymogènes.

Les Gilets poursuivent leur tour des médias à Paris. Après s'être arrêtés devant les locaux de BFM et de France Télévision, ils sont désormais devant ceux d'Europe 1.

Les Gilets jaunes s'en sont pris à la banque de France à Rouen. Ils ont envoyé des projectiles contre le bâtiment et ont mis le feu à des poubelles devant la porte, qui a elle-même pris feu.

Important cortège à Toulouse, où les Gilets jaunes scandent un de leurs refrains favoris : «Macron démission ! »

Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule.

La Marseillaise retentit à Sens devant le Palais de justice, entonnée par plus de 200 Gilets jaunes, selon un journaliste sur place.

Comme dans beaucoup de villes de France, les Gilets jaunes défilent à La Rochelle dans le calme.

Les Gilets jaunes ont bloqué le périphérique à Paris à hauteur d'Issy-les-Moulineaux, comme l'a constaté le journaliste de RT France présent sur place.

Des Gilets jaunes sont désormais rassemblés devant France Télévisions, selon notre reporter sur place. 

Des Gilets jaunes sont aux abords de Beaugrenelle, dans le XVe arrondissement de Paris. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes. 

Des Gilets jaunes sont devant le siège de la rédaction de BFM TV.

De nombreux Gilets jaunes sont actuellement en train de converger vers le siège de BFM TV, dans le 15e arrondissement de Paris, en scandant des slogans hostiles à la chaîne d'information en continu.

Huit Gilets jaunes ont été interpellés devant la caméra du journaliste de RT France.

Un CRS prend à témoin le journaliste de RT France sur les Champs-Elysées à Paris pour que celui-ci montre ce qu'il considère comme une provocation d'un manifestant Gilet jaune. L'échange reste cependant cordial et calme.

Rencontre avec Laurent Moussy, un Gilet jaune bloqué par les forces de l'ordre sur les Champs-Elysées. Il regrette la faible mobilisation de ce 29 décembre à Paris.

Les forces de l'ordre font usage de gaz lacrymogènes à Rouen, procèdent à des tirs de Flash Ball et mettent des coups de matraques.

Un journaliste présent sur place affirme s'être fait viser par les gendarmes, qui lui ont asséné un coup de matraque.

A la mi-journée de cet acte 7 des Gilets jaunes, un premier constat s'impose : la mobilisation est assez faible à Paris, où quelques manifestants ont toutefois convergé tardivement vers les Champs-Elysées.

En revanche, dans plusieurs villes de province, dont Rouen, Caen, Marseille, Tarbes, ou encore Pau, de très nombreux Gilets jaunes défilent dans les rues généralement dans le calme, même si à Rouen des tensions avec les forces de l'ordre se font sentir.

Environ un millier de Gilets jaunes se sont rassemblés devant l'Arc de Triomphe de Marseille. Une équipe de BFMTV avait été expulsée au début du rassemblement sous les huées et les cris de «menteurs».

«Nous ne sommes pas une bande d'anarchistes assoiffés de sang et de casse comme le gouvernement et certains de ses collabos veulent nous présenter», a déclaré un orateur  au micro.

«On veut un référendum sur la mise en place du RIC, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité et la baisse des rentes du gouvernement. C'est à la population de décider», a-t-elle ajouté.

«La clé de voûte, c'est le référendum, c'est ce qui nous unit quelles que soient nos opinions politiques», a déclaré de son côté Jean-Luc Goos, un commerçant marseillais qui dit participer au mouvement depuis le début. «On est là pour sauver la démocratie», ajoute ce Gilet jaune qui estime que la participation ou non aux européennes est une question «secondaire».

La tension monte d'un cran à Rouen où les manifestants érigent une barricade et lancent  des projectiles sur les gendarmes.

A Montpellier, plus d'une centaine de Gilets jaunes se rend à la préfecture, munit de pancartes réclamant pour la plupart l'instauration d'un RIC (référendum d'initiative citoyenne en toutes matières).

Une dizaine de personnes participant au mouvement des Gilets jaunes ont été interpellées à Amiens, où la préfecture a interdit tout rassemblement jusqu'au 2 janvier, a-t-on appris auprès du parquet.

«A priori ce sont des personnes qui participaient au mouvement des Gilets jaunes et qui ont été interpellées parce qu'elles étaient porteuses d'objets qui peuvent s'apparenter ou être associés à des armes», a déclaré à l'AFP le parquet, précisant qu'il n'y a pour l'instant aucun blessé.

«Ce sont des interpellations suite à des contrôles autorisés puisque le préfet avait interdit toute manifestation», a-t-on ajouté de même source.

Un important cortège de Gilets jaunes défile à Caen en chantant «Macron démission !»

A Rouen, le cortège – fort d'un millier de personnes selon un journaliste sur place – poursuit sa marche, et entonne une puissante Marseillaise sous les applaudissements.

Comme un peu partout en France, des Gilets jaunes ont levé les barrières du péage d'Appoigny dans l'Yonne.

Près d'Avignon, des Gilets jaunes ont pénétré dans la galerie marchande d'un supermarché Auchan.

Le magasin a décidé de fermer ses portes et les forces de l'ordre sont intervenues.

Les Gilets jaunes défilent à Pau en chantant «Macron, Bayrou, cassez-vous!», selon un journaliste présent sur place.

Des Gilets jaunes qui brandissent des pancartes en faveur du RIC (référendum d'initiative citoyen en toutes matières) se sont rassemblés Porte d’Aix à Marseille.

A Amiens, où la préfecture a interdit tout rassemblement, des Gilets jaunes se sont tout de même retrouvés près d'une zone commerciale.

A Saint-Hélène dans l'Isère, les forces de l'ordre sont intervenues pour évacuer les Gilets jaunes qui bloquent le péage.

A Rouen, le cortège a commencé à défiler dans les rues de la ville.

Les forces de l'ordre ont évacué les Gilets jaunes qui bloquaient le péage de La barque, près d'Aix-en-Provence.

Les premiers rassemblements de Gilets jaunes commencent partout en France. Environ 300 personnes se trouvent devant l'hôtel de ville de Rouen et font face à un important dispositif policier, selon un journaliste présent sur place.

Interrogés par BFM TV lors de leur action au fort présidentiel de Brégançon, des Gilets jaunes ont refusé de répondre aux questions du média, déclarant simplement tour à tour : «Une seule chose RIC», «référendum», «d'initiative», «citoyenne», «en toutes matières surtout !»

Alors que le journaliste tentait de leur poser des questions, un Gilet jaune a expliqué : «Aujourd'hui, d'un commun accord avec tous les Gilets jaunes, comme vous n'êtes pas impartial, on se retourne.»

A Amiens, dans la Somme, le préfet a pris le 28 décembre un arrêté visant à interdire toute manifestation ou attroupement sur la voie publique.

Selon un appel lancé sur les réseaux sociaux auparavant, les Gilets jaunes ont décidé de se regrouper à 14 heures au départ du parc Saint-Pierre.

Alors que l'acte 7 des Gilets jaunes se tient dans toute la France, Emmanuel Macron a été aperçu la veille en compagnie de son épouse à Saint Tropez, où il passe ses vacances, d'après des clichés publiés dans Var matin.

Le 27 décembre, une quarantaine de Gilets jaunes avaient essayé d'investir la demeure présidentielle du fort de Brégançon, qui se situe dans le Var.

Le dispositif policier devrait être identique à la semaine dernière pour l'acte 7 de la mobilisation des Gilets jaunes, avec 4 100 CRS déployés dans toute la France. Paris devrait concentrer 1 225 CRS et gendarmes mobiles, selon CNews.

Comme les semaines passées, les forces de l'ordre vont intercepter en amont toute personne qui porte des objets pouvant, selon elles, trahir une intention belliqueuse.

Les autorités craignent par ailleurs un regain de mobilisation le soir de la Saint Sylvestre.

Malgré un acte 7 qui a moins mobilisé que les précédents et les fêtes de fin d'année, les Gilets jaunes appellent à un septième samedi consécutif de mobilisation, notamment à Paris, Marseille, Lyon, Toulouse ou encore Bordeaux.

Eric Drouet, l'une des figures des Gilets jaunes et administrateurs de la page Facebook La France en colère, a annoncé qu'il donnerait des infos pour les lieux de rassemblement de l'acte 7 le 29 décembre à 9 heures du matin, à l'instar du 22 décembre.

Lors de l'acte 6 de la mobilisation, le 22 décembre, grâce à un changement de consigne de dernière minute de la part d'Eric Drouet, les Gilets jaunes avaient réussi à semer les forces de l'ordre qui les attendaient à Versailles, où le château avait même été fermé, et s'étaient retrouvés à Montmartre, d'où ils avaient entamé une marche sauvage. Eric Drouet avait été arrêté dans l'après-midi et placé en garde à vue durant quelques heures.

Sur le site Démosphère, qui se présente comme «un agenda alternatif de la région parisienne», un grand jeu est annoncé à partir de 11 heures, intitulé «Le grand jeu : équipe jaune». Un «after» est même prévu à 19 heures place de la Concorde pour danser lors d'un bal populaire, là où le maire de Paris Anne Hidalgo a prévu d'installer un dancefloor de 450m².

En outre, toujours à Paris, une page Facebook, nommée «Acte 7 : Assiégeons les Médias», appelle les manifestants à protester devant les locaux de BFM TV.

Dans le reste de la France, à Lille, Lyon et Toulouse, les lieux de rassemblements seront eux aussi dévoilés à la dernière minute. Priscillia Ludosky, une autre figure du mouvement, a quant à elle annoncé qu'elle manifesterait à Marseille, où rendez-vous a été donné pour un «rassemblement pacifique et festif» à 10h30 à l'Arc de Triomphe, Porte d'Aix.

Lire aussi : Des Gilets jaunes tentent de s'emparer du fort présidentiel de Brégançon (VIDEO)