France

Passeports diplomatiques de Benalla : le sénateur LR Damien Regnard interpelle le Quai d'Orsay

Interrogé par RT France, le sénateur Républicain Damien Regnard a souligné que, selon les procédures légales, le Quai d'Orsay ne pouvait ignorer qu'Alexandre Benalla voyageait avec ses passeports diplomatiques et était au courant de ses déplacements.

Sur le plateau de RT France le 28 décembre, le sénateur Républicain Damien Regnard a apporté son éclairage sur la nouvelle affaire Benalla.

Il a tout d'abord rappelé qu'Alexandre Benalla n'avait pas remis ses passeports diplomatiques alors qu'il en avait l'obligation. «Le Quai d'Orsay a fait le minimum pour récupérer ce passeport», a-t-il poursuivi, notant l'échec de cette démarche. «Le Quai d'Orsay est en droit de porter plainte pour l'usage d'un document auquel [Alexandre Benalla] n'a pas droit», a fait remarquer Damien Regnard.

Le sénateur est également revenu sur la procédure relative à l'utilisation de ce type de passeport et les questions que cela soulève. Une note verbale – qui est un document écrit – est censée être émise par le Quai d'Orsay avant toute utilisation du passeport. «Est-ce que le Quai d'Orsay est en mesure de nous fournir les notes verbales, pour la dizaine de déplacements, Israël, Tchad, ce qui permettraient de voir où et quand ?», s'est interrogé Damien Regnard.

«Si le Quai d'Orsay n'est pas en mesure de fournir ces notes verbales, alors c'est qu'une intervention au-dessus a permis à monsieur Benalla de se rendre dans ces pays sans passer par la procédure diplomatique normale», a-t-il expliqué.

Réagissant à la polémique qui enfle, l'Elysée a assuré le 28 décembre ne disposer «d'aucune information» sur l'utilisation par Alexandre Benalla de ses passeports diplomatiques, précisant avoir demandé au Quai d'Orsay d'en obtenir la restitution dès le licenciement de l'ex-chargé de mission.

L'opposition a de son côté exigé des explications de l'Elysée, voire d'Emmanuel Macron, ainsi que des actions judiciaires à l'encontre d'Alexandre Benalla, soupçonné d'avoir conservé et utilisé un passeport diplomatique lors de récents voyages en Afrique.

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