Dans une interview accordée au quotidien francilien Le Parisien, Vaimalama Chaves, élue Miss France 2019, livre sa vision de la féminité, dans une explication proche de la théorie du genre selon laquelle celui-ci est déterminé non pas par le sexe de naissance mais par une construction sociale.
«Nous avons tous notre propre façon de voir les choses», estime ainsi Miss Tahiti, élue le 16 décembre, au sujet de la féminité.
Il y a des femmes qui sont des femmes, il y a des femmes qui sont des hommes, comme il y a des femmes qui sont des femmes et des hommes qui sont des hommes
Dans une explication amalgamant pourtant genre et sexe de naissance, elle explique que la féminité, selon elle, «ce n'est pas naître femme, naître de sexe féminin», mais un «état d'esprit» qui peut être incarné «par une personne du genre féminin comme masculin». «Il y a des femmes qui sont des femmes, il y a des femmes qui sont des hommes, comme il y a des femmes qui sont des femmes et des hommes qui sont des hommes», explique-t-elle encore : des propos alambiqués qui ont fait réagir des internautes.
«Il faut nous voir tel que nous nous voyons et pas la société. Ce n'est pas la société qui détermine qui nous sommes, mais bien nous», confie également Vaimalama Chaves, désignée par un jury composé pour la première fois exclusivement de femmes.
Agée de 24 ans, Vaimalama Chaves est diplômée d'un master de management en marketing et a expliqué avoir un profil atypique, ayant vécu une enfance en fort surpoids, au point d'être traitée de «monstre». Elle a brisé ce que beaucoup de Tahitiens considéraient comme une malédiction : pendant cinq années consécutives, entre 2013 et 2018, les Miss Tahiti ont été première ou deuxième dauphine de Miss France et n’avaient plus été sacrées depuis Mareva Galanter en 1999.