Vers 21h ce 16 décembre, un petit groupe de migrants a tenté de pénétrer dans la Comédie-Française, au centre de la capitale française, avant d'être repoussés une première fois par les gardiens. Plus de 200 autres migrants, originaires en majorité d'Afrique subsaharienne, les ont ensuite rejoints et ont à nouveau essayé de forcer l'entrée de la célèbre institution, où était jouée Lucrèce Borgia, de Victor Hugo, dont ils voulaient interrompre la représentation. Au total, ils étaient, selon l'AFP, entre 200 et 300 migrants, demandeurs d'asile ou clandestin.
Arrivées très rapidement sur place, les forces de l'ordre ont tiré une grenade lacrymogène et les migrants se sont ensuite assis, encerclés dans le calme par les forces de l'ordre.
Cette action était l'initiative du collectif d'aide aux migrants «La Chapelle debout» et du collectif «sans-papiers 75».
Le but initial était d'interpeller l'administrateur de la Comédie-Française, Eric Ruf, pour qu'il puisse leur obtenir un rendez-vous avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, pour discuter de la régularisation de ces migrants.
«Ce n'est pas l'homme de théâtre que nous sommes venus chercher mais l'administrateur général nommé directement par ceux-là mêmes qui donnent l'ordre de nous chasser», pouvait-on lire sur un tract distribué sur place. «J'en ai assez. Je suis venu ici pour la régularisation», a entre autres déclaré à l'AFP Abdoulaye, cuisinier malien sans-papiers de 35 ans qui travaille en France depuis 2011.
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