France

Arrestations, Marseillaise et Gilets jaunes agenouillés: ambiance tendue mais calme à Paris (IMAGES)

L'acte 4 du mouvement des Gilets jaunes a mobilisé des moyens de sécurité considérables. A la mi-journée, malgré le recours aux gaz lacrymogènes à certains endroits près des Champs-Elysées, l'ambiance est plutôt apaisée dans la capitale.

Ce 8 décembre, un très important dispositif de sécurité était déployé dans la capitale pour l'acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes à Paris. Aux abords des Champs-Elysées, la situation était tendue dans plusieurs rues perpendiculaires à la célèbre avenue, mais le rassemblement se déroulait encore dans le calme à la mi-journée. 

Comme en témoignent certaines images, les forces de l'ordre bloquaient intégralement l'accès à certaines voies.

Les forces de l'ordre font souvent face, sur place, à des Gilets jaunes scandant des slogans appelant à la démission d'Emmanuel Macron, ou entonnant la Marseillaise.

Malgré l'usage de gaz lacrymogènes, aucun débordement comparable à ceux de la semaine précédente n'a encore été observé. Certains individus, incitant les manifestants à s'approcher des gendarmes malgré les appels à la dispersion de ces derniers, ont été appréhendés.

Au total, pas moins de 481 interpellations et 211 placements en garde à vue ont été annoncés par le Premier ministre Edouard Philippe en fin de matinée. «Je voudrais une fois de plus remercier tous ceux, responsables politiques, syndicaux, associatifs, citoyens qui ont appelé au calme pour faire en sorte que les Français qui veulent exprimer des revendications ne soient pas mélangés avec ceux qui veulent casser et en découdre avec les forces de l'ordre», a souligné Edouard Philippe, qui s'était rendu sur les Champs-Elysées plus tôt dans la matinée.

Le chef du gouvernement, qui s'exprimait à sa sortie d'une réunion au ministère de l'Intérieur, a évoqué un dispositif de sécurité «exceptionnel par les moyens, exceptionnel par les choix d'organisation que nous avons faits».

En parallèle, des Gilets jaunes ont tenté de bloquer le périphérique parisien, avant d'être délogés sans heurts par les forces de l'ordre.

Près de la porte Maillot, d'autres manifestants se sont mis à genoux, les mains derrière la tête, en référence aux images tournées lors de l'interpellation de plusieurs jeunes à Mantes-la-Jolie, qui avaient suscité une vive polémique la veille.

Globalement, à la mi-journée, la capitale était le théâtre de tensions sporadiques et ponctuelles qui ne dégénéraient pas en affrontements violents.