Ce 3 décembre, l'AFP, se référant à une source du ministère de l'Education, fait état du blocage total ou partiel de plus d'une centaine de lycées en France. Des lycéens protestent contre les réformes du bac, du lycée et Parcoursup. Selon les premières remontées des rectorats citées par l'AFP, parmi les académies les plus touchées figurent celles de Toulouse (une quarantaine d'établissements perturbés), où des heures avec les forces de l'ordre ont eu lieu, et Créteil (une vingtaine d'établissements).
Des manifestations ont également mobilisé en Nouvelle-Aquitaine plusieurs milliers de lycéens dans les rues de Bordeaux, Limoges et Pau, où des affrontements ont eu lieu avec la police qui a procédé à plusieurs interpellations.
Violences devant le lycée Jean-Pierre Timbaud à Aubervilliers
Selon les informations de France Bleu, c'est une mobilisation de ce type qui a lieu devant le lycée Jean-Pierre Timbaud à Aubervilliers, dans le quartier des Quatre Chemins, avant de dégénérer. Des jeunes, lycéens et casseurs mélangés, auraient mis le feu à des poubelles et à du mobilier urbain au cri de «Macron, démission !»
Des jeunes auraient dans un premier temps mis les forces de l'ordre en déroute, mais pompiers et policiers seraient revenus sur place pour rétablir l'ordre et éteindre les départs de feu, dont l'un semblait dangereusement proche du lycée Jean-Pierre Timbaud, selon des témoins sur place.
D'après France Bleu, escortés par les forces de l'ordre, les pompiers sont parvenus à éteindre les feux devant le lycée. Sur les images diffusées par le média, ont peut notamment voir les pompiers éteindre une voiture incendiée, retournée sur le toit.
Selon les informations de France 3, un homme armé a été aperçu sur place, tel qu'on peut le voir sur ces images. La chaîne ne précise pas s'il s'agit d'une arme factice ou non.
Un reporter de RT France a constaté les dégâts sur place.
Il a notamment relevé que des abribus avaient été détruits aux abords du lycée Jean-Pierre Timbaud.
Au micro de RT France, un habitant d'Aubervilliers a exprimé sa colère, après les saccages : «De 7h à 10h, aucun policier à Quatre Chemins, on vit dans une zone de non-droit [...] je demande à l'Etat de faire venir les services publics à Aubervilliers !»
D'après l'AFP, citant une source policière, un magasin de téléphonie près du lycée a été pillé, et sept personnes ont été interpellées.
Interrogé par RTL, l'élu municipal de Pantin, Geoffrey Carvalhinho, (LR), a fait état d'une situation similaire dans sa ville, située non loin de là : «Un feu est parti vers 8h. Il y a eu des casseurs qui criaient "On va tout casser", "Macron démission", "Révolution !"»
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