France

Fini la faucille et le marteau : le Parti communiste français change de chef et de logo

Une page se tourne. Le Parti communiste français ne sera plus dirigé par Pierre Laurent, à sa tête depuis huit ans, et n'aura plus comme symboles la faucille et le marteau, incarnant le communisme à travers le monde.

Ce 23 novembre laissera une marque indélébile dans l'histoire du Parti communiste français (PCF). A l'occasion de son 38e Congrès, à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, le parti a changé de chef et de logo, abandonnant la faucille et marteau, symboles universels du communisme. A la place, une étoile à cinq branches évoquant l'Hexagone affublée d'une feuille d'arbre, symbole d'un engagement écologique. La couleur rouge a été cependant conservée.

Sur Twitter, les réactions à cette annonce ont été nombreuses. A l'image de ces internautes, plusieurs se sont désolés de la disparition de la faucille et du marteau car pour eux, c'est une façon d'abdiquer.

Changement de tête

A la tête du parti depuis 2010, Pierre Laurent a donné son dernier discours en tant que secrétaire national. C'est le patron de la fédération du Nord, Fabien Roussel, qui lui succédera.

Le 6 octobre, le PCF avait avait publié le résultat du vote de ses adhérents quant à l'orientation du parti. La proposition de base commune, adoptée par le Conseil national et soutenue par le secrétaire national, Pierre Laurent, Le communisme est la question du XXIe siècle, n'avait recueilli que 37,99% des suffrages exprimés. 

Avec 42,15% des voix, le programme du député du Puy-de-Dôme, André Chassaigne, intitulé Pour un manifeste du Parti communiste du XXIe siècle, remettait en cause la stratégie menée par la direction du PCF. «Nos directions successives ont été gagnées par le renoncement, jusqu’à des choix qui ont déstabilisé et déstructuré notre parti», soulignait la contribution arrivée en tête des suffrages. Elle regrettait que le PCF n'ait pas présenté de candidat à la présidentielle de 2017 et ait fini par soutenir Jean-Luc Mélenchon, sans participer à sa campagne – une période très mal vécue par les militants communistes.

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