L'humoriste engagé Yassine Belattar, l'un des membres du Conseil présidentiel des villes nommés par Emmanuel Macron, n'est pas étranger aux polémiques depuis le début de sa carrière. Le 13 novembre, c'est au côté de son protégé Djamil Le Shlag, lui aussi humoriste de son état, qu'il a défrayé la chronique.
Dans la chronique qu'il tient sur Radio Nova dans l'émission Les 30 Glorieuses, l'humoriste Djamil Le Shlag a choisi le 13 novembre de dresser un parallèle entre les combattants français de la Grande guerre et les jeunes des cités d'aujourd'hui. Après avoir ouvert son intervention en se félicitant qu'il n'y ait plus de guerre mondiale, parce qu'on y verrait «des cailleras dans l'armée» qui effectueraient «des roues arrières en scooter», Djamil Le Shlag enchaîne sur la correspondance entre les Poilus et leurs compagnes.
«Ma chère Augustine, demain dès l'aube nous partirons à l'assaut. Je garde en mémoire ton dernier baiser. Embrasse les enfants Gontran et Marguerite», lance Djamil Le Shlag, dont l'emphase sur les prénoms déclenche l'hilarité de Yassine Belattar. «Eh oui, il n'y avait pas de Moundir à l'époque! De nos jours, la correspondance de guerre, ce serait une autre histoire. "Salam Sandra, je t'ai vue sur tes stories Instagram. Wallah que ça va mal finir"», poursuit l'humoriste, avant de conclure par quelques circonvolutions, en passant des émeutes dans les banlieues en 2005 à la guerre en Irak.
Propos «débiles» et «à vomir»
Si dans le studio de Radio Nova l'hilarité régnait, l'intervention de Djamil Le Shlag a en revanche soulevé de virulentes critiques sur les réseaux sociaux. Dans un message très partagé, l'ancien patron de NRJ et du Stade français Max Guazzini s'est insurgé contre les propos de l'humoriste, qu'il a qualifiés de «débiles». «Comment se moquer de ces malheureux qui pour la plupart ont donné leur vie pour nous!», s'est-il interrogé.
D'autres, anonymes, ont estimé que se moquer de cette manière des Poilus qui ont donné leur vie pour la France était «juste à vomir».
«Par cette attitude déplacée, vulgaire, et même un peu infâme, tout est dit. L'amour d'un peuple ne se transmet pas par les papiers, la nationalité, c'est une chose très profonde», a encore jugé une internaute.
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