Dimanche 4 novembre
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen s'est réjouie du résultat du référendum calédonien, saluant «la forte participation (...) parmi les plus élevées dans l'histoire du territoire» au scrutin.
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a quant à lui invité «toutes les composantes de la société calédonienne à se retrouver pour bâtir ensemble une solution institutionnelle durable au sein de la République.»
Le candidat à la mairie de Barcelone et ex-Premier ministre français Manuel Valls s'est félicité de cette victoire du «non», se disant «fier d'avoir participé au succès de ce processus». Pour rappel, Manuel Valls était à la tête d'une mission d'information parlementaire sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie d'octobre 2017 à septembre 2018.
Les réactions politiques continuent à affluer. Le président du MoDem François Bayrou s'est exprimé dans l'émission Questions politiques, déclarant : «Le vote est d'une très grande importance historique.»
Le président de l'Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau a quant à lui salué le choix des Calédoniens : «Avec une participation historique, c’est un nouveau départ. Plus que jamais, nos destins sont liés avec ce résultat très net.»
Invité de l'émission Dimanche en politique, Yannick Jadot, tête de liste des écologistes à l'élection européenne de 2019, a également réagi : «Le peuple Kanak a été humilié, le processus en Nouvelle-Calédonie est long et exemplaire et je tiens à saluer le travail de Michel Rocard, il faut le mener à son terme.»
Le «non» à l'indépendance l'emporte avec 56,4% des voix, selon le Haut-Commissariat. La participation a été massive, avec 80,63% de votants.
Les responsables politiques français de tout bord ont commencé à réagir à la victoire du «non» au référendum.
A droite, le président des Républicains Laurent Wauquiez a qualifié l'élection de «moment historique». Dans son communiqué, le président de la Région Auvergne Rhône-Alpes a tenu à citer le général de Gaulle : «Je garde en tête ces mots du général de Gaulle adressés il y a 52 ans aux Calédoniens : "Vous avez un rôle français à jouer dans cette partie du monde. Vous êtes un morceau de la France, vous êtes la France Australe."»
Sur Twitter, le chef des Patriotes Florian Philippot s'est réjoui des résultats du référendum : «Quel bonheur ce choix clair, net et précis pour la France !»
A gauche, La France insoumise a réagi dans un communiqué, cité par l'AFP : «Le résultat du référendum est une profonde déception pour tout ceux qui croient à la nécessité d'une pleine souveraineté des populations de l'archipel. (...) Les parlementaires de la France insoumise adressent aux populations qui se sont exprimées un salut républicain confiant dans l'avenir de la paix et de la souveraineté populaire.»
Commentant les résultats du scrutin, le chef d'Etat français Emmanuel Macron a salué l'engagement des forces politiques calédoniennes dans «une campagne responsable et respectueuse des points de vue adverses».
Le président de la République a exprimé son «immense fierté que la majorité des Calédoniens aient choisi la France», ajoutant : «Le seul vaincu est la tentation du mépris, de la division, de la peur, le seul vainqueur est l'esprit de dialogue que plus rien n'entamera».
«J'invite chacun à inscrire la Nouvelle-Calédonie dans la république» a-t-il conclu.
D'après la chaîne Nouvelle-Calédonie la 1ère, le «non» au référendum l'a emporté avec 56,8% des voix sur 95% des bulletins dépouillés.
En Nouvelle-Calédonie, ce 4 novembre, les électeurs se sont mobilisés en masse pour répondre à la question : «Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?». Sans surprise, c'est le «non» qui l'a emporté à 56,4%.
Selon le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, le taux de participation s'élève à 80,63% de votants.
Pour rendre ce scrutin incontestable, 250 délégués dépêchés par l'Etat et des experts de l'ONU sont présents dans les bureaux.
Le référendum du 4 novembre vient parachever les promesses des accords de Nouméa signés en 1988. Ce vote avait été prévu entre 2014 et 2018, pour finalement se tenir en novembre 2018.
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