France

Paris : manifestation contre les violences homophobes après une série d'agressions

A l'appel d'une trentaine d'associations, une mobilisation de protestation contre les violences homophobes a réuni quelque 3 000 personnes, ce 21 octobre dans la capitale. Parmi les manifestants figuraient plusieurs membres du gouvernement.

«Stop aux LGBTphobies», «[pour le droit d'] aimer librement». Quelque 3 000 personnes, selon une source policière, se sont rassemblées à Paris ce 21 octobre, à l'appel de plusieurs associations, après une série d'agressions homophobes dans la capitale ces dernières semaines.

Plusieurs membres du gouvernement étaient présents, dont le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, le ministre de la Culture Franck Riester et le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Economie, Mounir Mahjoubi.

Un couple homosexuel agressé par leur chauffeur de VTC

L'une des dernières agressions homophobes en date a eu lieu le 16 octobre. Guillaume Mélanie, président d'Urgences Homophobie, a été frappé à la sortie d'un restaurant. La veille, le 15 octobre, deux hommes qui s’embrassaient dans un VTC ont été frappés par le chauffeur.

Présent à la manifestation, l’œil encore marqué par un coquard, Guillaume Mélanie s'est félicité d'une «libération» de la parole. Après son agression, il avait posté sur Twitter une photo de son visage tuméfié. «Avant on se culpabilisait, aujourd'hui on se montre», a-t-il déclaré.  

Il y a une agression physique homophobe tous les trois jours en France

Joël Deumier, président de SOS Homophobie, a réclamé d'urgence une «campagne nationale» de sensibilisation contre les LGBTphobies et que toutes les paroles LGBTphobes, qu'elles viennent «du Pape, de la Manif pour tous ou de Marcel Campion», soient condamnées par le gouvernement. «Il y a une agression physique homophobe tous les trois jours en France», a-t-il rappelé.

Directement mis en cause, le collectif né de l'opposition au mariage homosexuel La Manif pour tous, militant désormais contre l'élargissement de la PMA aux couples de femmes seuls, a de son côté tenu à mettre les points sur les «i» : «Se battre contre des lois, ce n’est pas se battre contre des personnes. Nous condamnons toute forme d’homophobie et de LGBTphobies», a-t-il rappelé, dans un tweet.

A Paris, les actes à caractère homophobe entre janvier et septembre sont en baisse de 37% par rapport à 2017 sur la même période (74 faits constatés contre 118), selon la préfecture de police.

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