France

Une note des renseignements alerte sur des dérives rigoristes islamiques à l'école

Dans une note confidentielle adressée au président, au Premier ministre et au ministre de l'Education, les renseignements épinglent des dérives communautaristes à l'œuvre dans certains établissements scolaires autour d'interdits religieux.

Rejet de la viande non-hallal et de la musique, ramadan précoce : un nouveau document alerte sur les ravages du communautarisme religieux dans certaines écoles. Selon Europe 1, des faits inquiétants sont décrits dans une note confidentielle émanant des services de renseignement, qui a fuité.

La rapport a été envoyée au cabinet du président, au Premier ministre Edouard Philippe et au ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, selon le site de la radio. Il pointe des dérives isolées survenant dans certains établissement scolaires en France. Si le nombre d'incidents recensés est stable, il illustre l'influence d'une pratique religieuse parentale de plus en plus rigoriste qui retentit sur les écoliers.

Ainsi certaines élèves refuseraient de dessiner des représentations humaines ou se boucheraient les oreilles lorsque de la musique est diffusée, conformément à une prescription salafiste. Certains petits garçons refuseraient également de donner la main aux filles. La radicalisation des idées irait jusqu'à dépasser les interdits salafistes : des élèves ont par exemple refusé d'entrer dans une classe dont les meubles étaient peints en rouge, ayant considéré que cette couleur était haram, alors que rien ne le stipule.

Les enseignants ont aussi noté que les élèves commençaient le ramadan de plus en plus jeunes, selon le rapport. Des enfants scolarisés en 6e à Troyes auraient ainsi refusé l'activité piscine par peur d'avaler de l'eau pendant leur mois de jeûne.

Le rapport décrit des interdits alimentaires de plus en plus lourds de conséquences. Outre le refus d'ingérer une viande non hallal, certains enfants refuseraient de s’asseoir près d'un élève qui mange du porc. Dans des écoles de Seine-et-Marne et dans le Nord, il est noté que certains élèves musulmans sont stigmatisés, voire insultés, par leurs camarades religieux lorsqu’ils ne consomment pas de produits hallal. Rebutés par la difficulté d'accommoder les desiderata alimentaires des enfants, certaines écoles, par exemple en Haute Savoie, auraient décidé de ne plus organiser de voyage scolaire. 

Une note qui ne passe pas inaperçue

Les réactions à cette note, qui vient confirmer le contenu d'autres études avant elle, sont nombreuses. «Qu'ils soient d'origine scientifique ou, comme ici, administrative, tous les rapports convergent pour le démontrer : le communautarisme islamiste progresse», a tweeté , ancien délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme.

Marine Le Pen, la dirigeante du Rassemblement national, a aussitôt réagi pour désigner, selon elle, les coupables : «Ceux, aux responsabilités depuis des années, que nous avons alertés et qui n’ont rien fait, sont comptables devant les Français de cette terrible dérive !»

Florian Philippot, fondateur des Patriotes, s'est quant à lui ému du contenu de la note, en évoquant des «dérives communautaires très graves».

Plus rares sont les réactions mettant en question l'opportunité d'une telle étude. La journaliste Laura-Maï Gaveriaux s'inquiète : «Je sens que "cette note confidentielle" [...] sur le "communautarisme de plus en plus agressif dans l’Education Nationale" "lié à la religion musulmane" va encore faire poser toutes les bonnes questions dans un débat apaisé et recentré.»

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