«Ok, là je viens de me faire agresser dans le métro» : le témoignage vidéo de la Youtubeuse française Tatiana Ventôse, publié sur Twitter le 14 septembre, a été vu par près de 100 000 internautes et a fait réagir quelque 4 000 utilisateurs du réseau social. La jeune fille affirme avoir été agressée dans le métro par plusieurs hommes, vraisemblablement à Paris, «comme tant d'autres gens dans cette ville qui commence à ressembler de plus en plus à une ville du Tiers-Monde».
«Les mecs se foutaient de ma gueule depuis un moment», décrit-elle dans sa vidéo. Ceux-ci l'auraient notamment enjoint à «sourire», ce à quoi elle dit avoir répondu par un doigt d'honneur. «J'ai refusé ensuite de baisser les yeux, ils se sont mis à m'insulter, ils m'ont empêchée de passer, ils m'ont tapée», explique-t-elle, visiblement sous le choc. «En plus des insultes, ils m'ont menacée de me suivre jusque chez moi, de me retrouver, de me violer», ajoute-t-elle, déclarant envisager de porter plainte.
L'agression dont la jeune fille dit avoir été victime témoigne, à ses yeux, d'un état sécuritaire délétère en France, ou du moins dans la capitale. «Ce climat d'insécurité, d'incivilité permanent, franchement ça commence à bien faire, je me demande même dans quelle mesure c'est utile que j'aille porter plainte», déplore-t-elle. Sur Twitter, la Youtubeuse interpelle le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, sur le manque de moyens, selon elle, de la police.
La jeune fille est suivie par quelque 60 000 abonnés sur YouTube et réalise des vidéos sur des thèmes variés, tels que le sport ou les séries télévisées, mais aussi sur des sujets d'actualité politique, comme l'affaire Benalla, l'affaire Mennel ou encore la programmation du rappeur Médine au Bataclan.
Récemment, une jeune femme avait capté l'attention de la presse, en diffusant les images, filmées par des caméras de vidéosurveillance, de son agression en plein Paris. Apostrophée grossièrement par un individu, elle avait choisi de lui répondre, provoquant un déchaînement de violence de la part de son agresseur.
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