France

Combien gagnait Alexandre Benalla ? Sa fiche de paie enfin dévoilée

Dans une enquête diffusée par BFMTV, la fiche de paie d'Alexandre Benalla a été dévoilée. La question des avantages dont bénéficiait l'ex-chargé de mission à l'Elysée était centrale dans l'affaire qui a agité l'été. Combien gagnait-il réellement ?

Dans une enquête intitulée «Alexandre Benalla – L'homme du président» et diffusée ce 11 septembre, BFMTV dévoile la fiche de paie d'Alexandre Benalla au poste d'adjoint au chef de cabinet chargé de mission à l'Elysée, ainsi que son contrat de travail.

Selon ces documents révélés par BFMTV, l'ancien conseiller de la présidence percevait 7 113 euros brut, c'est-à-dire 6 000 euros net, soit plus de 85 000 euros brut par an. Ces chiffres diffusés par BFMTV sont tout à fait conformes à ce qu'avait annoncé Alexandre Benalla lui-même sur le plateau de TF1 le 27 juillet, alors que des rumeurs faisaient état d'un salaire de 10 000 euros. Selon les données de l'Observatoire des inégalités, Alexandre Benalla gagnait donc plus que 97% des salariés français.

Lors de son audition sous serment par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, son supérieur hiérarchique à l'Elysée, Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, avait tenté une clarification à propos du salaire d'Alexandre Benalla : «S'agissant de son traitement, son contrat de travail précise qu'il a droit à un traitement mensuel brut sans autre prime complémentaire.»

Selon les termes de son contrat, Alexandre Benalla était agent contractuel auprès du cabinet du président de la République, sans que ses missions ne soient toutefois détaillées dans le document.

Cette enquête est diffusée à la veille de la reprise des travaux de la commission d'enquête parlementaire au Sénat.

Un courrier de l'Elysée a récemment été révélé dans lequel la présidence refuse de répondre à la demande de deux députés de la commission des finances et d'Eric Woerth. Ces derniers réclamaient un accès aux fiches de paie d'Alexandre Benalla entre janvier et juillet 2018, ainsi qu'une copie de l'acte de licenciement du conseiller et son contrat de travail. Enfin, ces derniers voulaient avoir accès à l'ensemble des dépenses de sécurité de l'Elysée (matériel, équipement, personnel, fonctionnaires et contractuels).

Invoquant la séparation des pouvoirs, l'Elysée a alors renvoyé les élus à leurs travaux, sans ménagement : «Le Parlement vote la loi. Il exerce son contrôle l’action du gouvernement ; c’est dans ce cadre que s’inscrit l’action de la commission des Finances.»

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