France

Cote de popularité au plus bas : Emmanuel Macron est-il contraint de revoir sa communication ?

Au plus bas dans les sondages, Emmanuel Macron va revoir sa communication. Bruno Roger-Petit devrait notamment quitter le porte-parolat de l'Elysée. D'autres aspects devront aussi être changés pour que le président puisse renouer avec la confiance.

Tourmenté par l'affaire Benalla, la démission de Nicolas Hulot du ministère de la Transition écologique, par l'amertume de Monsieur Patrimoine Stéphane Bern ou par le ressentiment des Français sur les réformes entamées et à venir, Emmanuel Macron voit sa cote de popularité chuter. Selon une enquête réalisée par Ifop-Fiducial du 4 septembre, seulement 31% des Français jugeraient son action satisfaisante. La simple faute d'une mauvaise communication ? Emmanuel Macron devrait ainsi prochainement mettre sur la touche son fidèle serviteur de la première heure, Bruno Roger-Petit, pour promouvoir sa plume, Sylvain Fort, en tant que conseiller en communication.

Le président de la République semble vouloir remuscler sa communication. Il doit néanmoins faire face à une contradiction selon Florian Silnicki, expert en stratégie de communication, interviewé par RT France : «Emmanuel Macron prétend "débunkeriser" son service de communication mais pour "débunkeriser", il se replie sur l'équipe qui a été la sienne jusque-là.»

Pour Florian Silnicki, «Emmanuel Macron n'a pas suffisamment parlé aux Français pour inscrire le récit de son action politique». L'expert en communication considère également qu'Emmanuel Macron fait une «faute» en ne répondant pas aux interrogations des journalistes, «médiateurs naturels de l'information».

Concernant la faible cote de popularité du président, Florian Silnicki rappelle qu'Emmanuel Macron se trouve à un niveau plus bas que Nicolas Sarkozy ou François Hollande à la même époque. Pour l'expert, cela ne peut que «faire bouger tactiquement» le président français et ses équipes en expliquant notamment mieux aux Français «pourquoi on leur demande de faire des efforts».

Florian Silnicki estime aussi que la stature jupitérienne d'Emmanuel Macron «l'a éloigné de ses électeurs», donnant l'impression qu'il était «déconnecté dans une tour d'ivoire». Enfin, Florian Silnicki constate que «l'étiquette de président des riches est une étiquette qui [lui] colle comme un sparadrap». «Mais on peut légitimement se poser la question de savoir s'il a réellement envier de la détacher», s'interroge cependant Florian Silnicki.

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