La préfecture du Nord a annoncé ce 6 septembre que l'évacuation du campement de migrants de Grande-Synthe près de Dunkerque, où vivent environ 500 personnes, selon les autorités, avait débuté vers 7h30 du matin.
«Il s'agit d'une opération de mise à l'abri et qui est l'exécution d'une décision du TGI de Dunkerque du 7 juin 2018», a déclaré à l'AFP le sous-préfet de Dunkerque Eric Etienne.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs images circulaient avant le lancement de l'opération, publiées notamment par des associations d"aide aux migrants qui ironisent quant à l'emploi du terme «mise à l'abri».
L'opération se déroulait dans le calme, a précisé la même source. Sur place étaient présents une vingtaine de membres de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), environ 200 forces de l'ordre ainsi qu'une vingtaine de sapeurs pompiers et du personnel de la protection civile.
Les migrants qui souhaitent faire une demande d'asile vont être orientés vers des Centres d'accueil et d'examen des situations (CAES).
Les autres, «qui ne s'inscrivent pas dans une démarche d'intégration sur le territoire national, seront orientés vers les forces de police pour vérification des situations, notamment les majeurs isolés», a précisé le sous-préfet. Il a en outre assuré que la politique de l'Etat était d'éviter la constitution de «nouveaux points de fixation» devenant ensuite «des bidonvilles» sur le littoral de la mer du Nord.
Le camp de migrants de Grande-Synthe, où des opérations d'évacuation sont relativement fréquentes, est constitué à 95% de Kurdes irakiens, d'après les estimations des autorités.
La municipalité écologiste de Grande-Synthe estime elle à 800 le nombre de migrants présents sur la commune, qui se trouvent dans le Nord dans l'espoir de gagner l'Angleterre.