Absent mais omniprésent, Emmanuel Macron a été la cible ce 31 juillet de deux motions de censure sur l'affaire Benalla, de droite et de gauche, qui ont été débattues à l'Assemblée nationale.
Qui est censé venir le chercher ? Nous y sommes prêts
Expliquant son vote, Jean-Luc Mélenchon a assuré, dénonçant la présidence : «Benalla n'est pas la cause du problème, c'est le symptôme.» Et le leader de La France insoumise (LFI) de répondre à Emmanuel Macron, après son intervention du 24 juillet : «Le président a dit : "Qu'ils viennent me chercher." Quel est ce vocabulaire ? Quelle est cette bravacherie ? Qui est censé venir le chercher ? Nous y sommes prêts.»
Dans le cadre de la motion de censure portée par la gauche, le chef de file des Insoumis s'est livré à une critique globale de la politique gouvernementale. «Quel que soit le sujet, vous n'aimez pas l'Etat. Vous n'aimez pas les fonctionnaires. Vous leur préférez des bandits de rencontre», a-t-il lâché faisant référence entre autres à Alexandre Benalla.
Chaîne ininterrompue de turpitudes au sommet de l'Etat
«A cette heure, qui doit mener le monde ? Le marché ou la vertu ?», a-t-il demandé au gouvernement et à Edouard Philippe, présent dans l'hémicycle. «Vous n'êtes pas là parce que vous l'avez voulu, vous êtes là parce que vous y êtes contraints. Nous n'avons pas eu d'autre recours que la [motion de] censure pour vous obliger à venir, assumer devant nous vos responsabilités», a accusé Jean-Luc Mélenchon dénonçant une «chaîne ininterrompue de turpitudes au sommet de l'Etat».
«Nous vous censurons», a-t-il encore asséné, exigeant également que le projet de réforme de la Constitution, suspendu en raison de l'affaire Benalla, soit soumis à référendum.