France

Aina Kuric, nouvelle frondeuse au sein de LREM, est menacée d'exclusion du parti

Pour avoir voté contre le projet de loi asile et immigration en nouvelle lecture à l'Assemblée durant la nuit du 26 au 27 juillet, la députée de La République en marche Aina Kuric va probablement être jugée prochainement par le tribunal macronien.

Aina Kuric n'a pas faibli face à la menace de Richard Ferrand d'exclure de La République en marche (LREM) tout député qui manifesterait son opposition au projet de loi Collomb.

Adoptée en seconde lecture à l'Assemblée nationale dans la nuit du 26 au 27 juillet, le projet de loi asile et immigration a rencontré de la résistance au sein de LREM en la personne d'Aina Kuric. L'élue de la Marne a en effet voté contre le projet de loi et s'expose ainsi à une sanction ferme si Richard Ferrand traduit ses paroles en acte. 11 élus LREM se sont quant à eux abstenus et ont probablement ainsi évité une réprimande.

Lors de la première lecture dans l'hémicycle, le 22 avril, Aina Kuric s'était abstenue. Elle franchit donc le Rubicon en s'opposant notamment à la différenciation des règles s'appliquant à Mayotte pour le droit du sol. L'une de ces règles exige désormais, pour les enfants nés à Mayotte, que l'un de ses parents ait, au jour de la naissance, été présent de manière régulière sur le territoire national depuis plus de trois mois.

Sur Twitter, elle s'est notamment indignée de cette disposition : «Mayotte est un territoire de notre République française. Ne fermons pas les yeux sur ces grandes difficultés en s’écartant de nos valeurs ! Les mêmes règles et droits doivent s’appliquer en outre-mer et en métropole. Non à une République à la carte pour être Français !»

Précédemment, le marcheur Jean-Michel Clément, opposé au texte dès la première lecture, avait devancé le jugement fatidique en quittant de son propre chef le groupe LREM de l'Assemblée nationale. Après une dernière navette avec le Sénat, le projet de loi asile et immigration doit faire l'objet d'un ultime vote le 1er août.

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