De part et d'autre de l'échiquier politique, le silence d'Emmanuel Macron sur l'affaire Benalla était vivement critiqué. Mais, le 24 juillet au soir, à l'occasion de la fin de session parlementaire des députés LREM, chef d'Etat s'est enfin décidé à commenter la crise politique qui secoue actuellement l'exécutif français.
Au cours de cette allocution auprès de plus de 300 députés et membres du gouvernement, Emmanuel Macron a notamment déclaré : «S'ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu'ils viennent le chercher.»
Cette bravade du président français n'a pas tardé à provoquer une explosion de réactions sur les réseaux sociaux, avec notamment l'apparition du hashtag #AllonsChercherMacron dans le top des tendances France de Twitter.
Le plus souvent sur le ton de l'ironie, de nombreux commentateurs ont joué la carte de la créativité. A l'image de cet extrait du film La chute, déjà utilisé pour tourner en dérision de nombreuses situations politiques, dont les sous-titres ont cette fois été adaptés pour l'affaire Benalla. Dans ce monologue intitulé «Manu dans son Bunker», sont notamment mentionnés Christophe Castaner, Benjamin Griveaux ou encore Alexis Kohler...
Un autre commentateur a pour sa part imaginé un parallèle entre le fait d'aller chercher Emmanuel Macron et un célèbre sketch des Inconnus, les protagonistes demandent à «Manu» de descendre.
La phrase du président de la République semble par ailleurs avoir provoqué des sursauts insurrectionnels chez d'autres internautes, qui n'hésitent pas comparer l'exécutif actuel à l'ancien régime.
Sur un ton plus léger, ce photomontage met en avant un tweet imaginaire d'Emmanuel Macron qui, d'humeur joueuse, déclarerait être caché.
La journaliste Assma Maad a, de son côté, repéré la création, sur le réseau social Facebook, d'un événement intitulé : «Allons Chercher Macron», prévu ce 28 juillet.
Certaines personnalités politiques se sont également prêtées au jeu, notamment chez les Insoumis. Ainsi, ironisant sur le défi lancé par Emmanuel Macron, le député Adrien Quatennens a suggéré au chef d'Etat de venir lui-même se rendre à l'Assemblée nationale, où se réunit la commission d'enquête.
Une demande appuyée par son camarade Ugo Bernalicis.
Le 24 juillet, Gérard Collomb, autre personnage central de la crise politique que traverse actuellement l'exécutif français, faisait savoir devant la commission d'enquête du Sénat qu'il recevrait prochainement les syndicats de policiers qui avaient dénoncé plus tôt une «confusion des rôles» dans l'affaire Benalla.