France

Langue de bois ? L'audition de Collomb sur Benalla met Twitter en émoi

Mis en cause dans l'affaire Benalla, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb s'est exprimé devant les députés ce 23 juillet. Peu convaincus par ses arguments, de nombreux internautes s'en sont donnés à cœur joie sur Twitter.

Lors de son audition du 23 juillet devant la commission des lois de l'Assemblée nationale, Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, a juré de dire «toute la vérité et rien que la vérité». Confronté aux questions des députés des différents partis, après un propos liminaire, le ministre n'a pas fait de révélation fracassante sur l'affaire Benalla, se dédouanant de toute responsabilité dans cette crise.

Pour cela, le ministre a évoqué le contexte violent du 1er mai et a affirmé avoir été prévenu le lendemain des faits, le 2 mai, de l'existence de la vidéo à l'origine de l'affaire. Il a également renvoyé la responsabilité de la dénonciation des agissement d'Alexandre Benalla vers le préfet de police, Michel Delpuech et le directeur de cabinet de la présidence, Patrick Stzroda, et a assuré ne rien savoir des fonctions occupées par le conseiller de l'Elysée au moment des faits. 

Beaucoup d'internautes ont vu, dans ces propos, une stratégie de l'esquive – pour ne pas verser dans la langue de bois. Et les utilisateurs de Twitter de s'en donner à cœur joie sur le réseau social, mèmes à l'appui.

Le fondateur du parti Génération.s, Benoît Hamon, y est d'ailleurs allé de son tweet. «On pourrait en rire si ça ne prêtait pas à s'en désoler. Nous savons désormais que le ministre de l'Intérieur n'a ni bouche, ni yeux, ni oreilles», a-t-il lancé – le tout accompagné d'une image de singes se couvrant ces trois parties du corps.

En assurant que sa connaissance d'Alexandre Benalla se bornait au fait de l'avoir «croisé», notamment lors de la campagne électorale, Gérard Collomb est tombé dans le piège de Twitter : des internautes – et notamment des militants insoumis – n'ont pas manqué d'exhumer un certain nombre de photos, où le ministre apparaît à proximité de l'alors conseiller de l'Elysée.

Enfin, invoquant un contexte très tendu lors du 1er mai, en raison notamment de la violence d'activistes d'ultragauche, le ministre s'est attiré les foudres d'internautes, qui l'ont accusé de vouloir déployer un écran de fumée sur l'affaire Benalla.

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