France

Le CSA saisi après les propos de Jean-Claude Van Damme sur le mariage homosexuel sur France 2

«Les femmes se marient, les hommes se marient, les chiens se marient !» : une vingtaine de téléspectateurs se sont plaints auprès du CSA des propos jugés homophobes tenus par l'acteur belge Jean-Claude Van Damme dans l'émission On n'est pas couché.

D'après le site d'information de LCI, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a reçu «une vingtaine de signalements» de la part de téléspectateurs après le passage de l'acteur belge Jean-Claude Van Damme dans l'émission On n'est pas couché diffusée sur France 2 le 30 juin.

Les femmes se marient, les hommes se marient, les chiens se marient. Tout le monde se marie. Et tout le monde divorce !

Après avoir défendu une opinion pour le moins conservatrice sur la place des femmes dans la société, qui doivent selon lui jouer un rôle primordial dans l'éducation des enfants, Jean-Claude Van Damme a été interrogé sur la position qu'il prônerait dans le cadre d'un couple homosexuel. L'acteur de films d'arts martiaux a alors expliqué qu'il lui était difficilement concevable d'imaginer un monde où cela serait la norme, étant donné qu'il serait impossible d'avoir des enfants. Et de lâcher dans ce contexte la phrase de trop pour certains téléspectateurs : «Les femmes se marient, les hommes se marient, les chiens se marient. Tout le monde se marie. Et tout le monde divorce !»

Une sortie que l'animateur Laurent Ruquier a tenté de dissiper par une boutade, mais que n'a pas laissé passer la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa. «Ça ne me fait pas rire. On est le jour de la Pride où les gens vont marcher pour défendre leurs droits. La dernière fois que quelqu’un a fait un parallèle entre l’homosexualité et la zoophilie, c’était un élu du Front national […] [qui] a été condamné par la justice à une amende», a-t-elle rappelé en référence à Louis Nogues, un conseiller municipal du Mans – exclu du parti– qui avait été condamné à 2 000 euros d'amende pour un amalgame entre homosexualité et zoophilie en septembre 2015.

Le gendarme de l’audiovisuel a donc désormais la charge d’établir s’il y a eu «des manquements» de la part de Laurent Ruquier et de France 2.

Lire aussi : «Et les pédophiles ?» : la blague de Bruckner sur l'écriture inclusive qui ne passe pas